Thomas Girard, l’arrière de Colomiers, n’est pas du genre à trembler quand il s’élance pour une pénalité synonyme de succès. Vendredi 14 octobre, l’USON a pu le vérifier et a vu la victoire lui échapper juste après la sirène (21-19). Un dénouement cruel pour des Neversois qui ont mené au score durant toute la rencontre et qui comptaient même dix points d’avance au début du deuxième acte. Mais, à trop vouloir gérer leur avantage, ils en ont peut-être oublié de jouer, ce qui leur avait pourtant réussi en première mi-temps, et, à force de subir, ils ont permis à Colomiers de revenir au score patiemment.
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Passée la frustration, le staff de l’USON voyait du positif dans la prestation de leur équipe. « Entre les points perdus contre Biarritz à domicile et cette défaite, ça commence à faire beaucoup. On n’est pas payé alors qu’il y a beaucoup de positif dans ce match. C’est vraiment dommage parce qu’on ne valide pas cette grosse débauche d’énergie et les progrès que l’on affiche », relevait Guillaume Jan, entraîneur des trois-quarts.
Notre défense très agressive les a beaucoup gênés, mais on y perd parfois en contrôle, ce qui peut expliquer certaines fautes.
Ces progrès, on les a vus en première mi-temps, avec des séquences bien construites, le tout servi par une domination dans les duels. « On n’est pas loin de marquer un essai en fin de première mi-temps, qui aurait pu être un tournant. Après, on subit trop en deuxième mi-temps, on ne voit pas le ballon et on se met à la faute. Notre défense très agressive les a beaucoup gênés, mais on y perd parfois en contrôle, ce qui peut expliquer certaines fautes. »
Même en subissant, l’USON a eu les occasions de s’en sortir. D’abord grâce à la mêlée, qui a décroché des pénalités importantes qui ont permis à l’équipe de sortir de son camp. Mais, à l’inverse, la touche n’a pas suivi, redonnant des possessions à Colomiers. À cinq minutes de la fin, un 50:22 de Kylian Jaminet aurait aussi pu sceller le sort de cette partie en faveur des Neversois.
Mais le ballon fut à nouveau égaré. Enfin, sur la dernière séquence de la partie, l’USON commet un en-avant de passe sans pression, offrant alors une dernière chance à Colomiers. Dans ces moments-là, les Columérins ne se ratent pas cette saison et Edoardo Gori a su jouer intelligemment pour décrocher cette dernière pénalité.
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Gommer les erreurs
« Quand on mène de dix points, on se dit qu’il ne faut pas paniquer, qu’on doit retourner chez eux et ne pas faire de faute. C’est tout l’inverse qu’il se passe », regrettait Julien Kazubek, troisième ligne neversois. « C’est frustrant de ne pas être récompensés et de ne pas rentrer avec la victoire qu’on était venu chercher, parce qu’on a longtemps fait ce qu’il fallait. Il faut maintenant qu’on arrive à gommer ces erreurs qui nous pénalisent. Parce qu’on fait de bonnes choses, mais on ne prend pas de points. »
Là, on est frustré et déçu de perdre ce match, mais ce n’était pas écrit en début de saison que jouerait yeux dans les yeux avec Colomiers sur sa pelouse à la septième journée.
L’USON n’oublie pas non plus qu’elle est repartie d’un peu plus loin que prévu cet été. « Après les matches de préparation, on était inquiet et on se demandait un peu où on allait », concède Julien Kazubek.
« Là, on est frustré et déçu de perdre ce match, mais ce n’était pas écrit en début de saison que jouerait yeux dans les yeux avec Colomiers sur sa pelouse à la septième journée. La mayonnaise et en train de prendre et je pense qu’on va faire de belles choses cette saison. »
Avec ce bonus défensif, l’USON pointe à deux points de la sixième place, avant la réception d’Aix-en-Provence, qui vient de lancer sa saison en allant s’imposer à Grenoble.
Guillaume Clerc
