Nouvelles Du Monde

Après la polémique des trajets en avion du PSG, comment se déplacent les équipes sportives d’Eure-et-Loir ?

Après la polémique des trajets en avion du PSG, comment se déplacent les équipes sportives d’Eure-et-Loir ?

La polémique entraînée par le fou rire de Kylian Mbappé et de son entraîneur Christophe Galtier, suite à une question sur les déplacements en avion du PSG, n’en finit plus de faire des remous.

a voulu en savoir plus sur les différents modes de transport adoptés par le C’Chartres MHB et le C’Chartres BM. Qu’est-ce qui motive leur utilisation ou la décision de s’en passer ? La question du coût et la notion de rapidité y apparaissent centrales, bien plus que l’empreinte carbone.

Prendre le train plutôt que l’avion ? Galtier et Mbappé en rigolent… et ça passe mal

Le C’Chartres MHB : les Chartrains prêts à “attraper” le train

Seul club professionnel de l’agglomération, le C’Chartres Métropole Handball s’est emparé de l’épineuse question de l’empreinte carbone dans le cadre des déplacements qui jalonnent sa saison : quinze en Starligue. Sans trouver toutes les réponses.

D’un côté, l’enjeu financier. Crucial en temps de crise. De l’autre, la question de plus en plus prégnante de l’environnement et de sa préservation. Au CCMHB, la polémique survenue dans la foulée des propos de Christophe Galtier, l’entraîneur du Paris Saint-Germain, n’a pas laissé indifférent.

Pour autant, pour Philippe Besson, président délégué du club, la priorité reste le côté pratique : « Pour un club comme le nôtre, le budget déplacements oscille entre 70.000 et 80.000 €, ce qui est un montant conséquent. Sachant que nous bénéficions de la mise à disposition d’un autocar pour chacun de nos déplacements par Chartres métropole Transports », observe le dirigeant du club aux 3,8 millions d’euros de budget.

Les Chartrains en déplacement à Aix

Lire aussi  Une balade en calèche pour les résidents de La villa Evora

Autant dire qu’au pied de la cathédrale comme ailleurs, le déplacement en autocar demeure la norme. Cette saison, dans la droite ligne des trois précédentes en Starligue, le CCMHB réalisera 13 déplacements sur 15 par voie routière. « Saint-Raphaël est prévu en train. Mais nous réfléchissons à l’éventualité de faire celui de Montpellier, qui s’intercalera courant mars entre deux déplacements longue distance (Nîmes et Aix-en-Provence), par voie aérienne ou ferroviaire », poursuit Philippe Besson, sans cacher sa réticence pour le train.

« Il y a deux ans, nous avons fait des pieds et des mains pour voyager en train. Mais entre devis à montants variables, complexité des démarches et changement d’interlocuteur, on s’est rendu compte qu’obtenir un tarif de groupe relevait du chemin de croix »

vide (vide)

Démarche RSE

Tout en considérant que le déplacement par le rail, le plus “propre” qui soit, n’a rien d’irréalisable : « La saison passée, nous avions connu un problème de réservation du bus pour le match à Nîmes. Il avait fallu trouver une solution, en urgence. Nous avions pu finalement faire le déplacement en train », concède l’ex-président. Autant dire que la question de l’empreinte carbone reste à l’ordre du jour. Reste à estimer sa faisabilité.

« Le principal écueil qu’on rencontre, c’est le facteur temps. L’avantage considérable du car, c’est qu’il nous permet de repartir dès la fin de la rencontre à 22 ou 23 heures. De toute façon, avec l’adrénaline accumulée, les joueurs ne dorment pas après le match. Alors rester sur une place le soir et payer des nuitées à l’hôtel, avec le surcoût qu’elles induisent, c’est loin d’être optimal »

Lire aussi  Les chaises volent lorsque le sous-ministre de la religion lit le discours de Jokowi lors de l'événement PMII

Steeve Baron (président du CCMHB depuis 2019.)

Sans balayer l’argument écologique : « Nous sommes engagés dans une démarche RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) depuis 2019. Nous incitons les joueurs à venir à l’entraînement à vélo ou trottinette, en sécurité. Alors, idéalement, oui, on ferait les déplacements en train. En tout cas ceux qui sont synonymes de 8 à 9 heures de route, comme ceux qui nous mènent dans le Sud (5). Mais nous n’en sommes pas encore là ».

prime Le train, grand absent des déplacements sportifs pour l’AJA, le Bourges Basket et le Clermont Foot

Pour le C’Chartres BM : l’avion exceptionnellement

Versé dans la poule Ouest de Nationale 1, cette saison, le C’Chartres Basket Masculin effectuera pratiquement tous ses déplacements en car.

« Bien sûr que nous sommes sensibles à l’écologie, mais nous n’avons pas trop le choix, sachant qu’on a un partenariat avec Chartres métropole Transports… Le bus ne nous coûte rien »

Milan Vasic (responsable de votre club)

« Cela nous permet de repartir sitôt après le match et de faire l’économie d’une nuit d’hôtel », ajoute Vasic conscient qu’il faut faire attention à l’empreinte carbone, mais aussi faire des économies. Cette année, pour rejoindre les villes de l’Ouest, le bus est la solution idoine pour le CCBM qui perdrait facilement une heure s’il devait rejoindre les gares parisiennes de Montparnasse ou Saint-Lazare. La seule exception sera quand le groupe ira à Tarbes. Là, le train sera privilégié pour rallier la cité des Hautes-Pyrénées. Car dix heures de car pour des double-mètres…

Quid de Chartres Métropole ?

La SPL Chartres Métropole Transports, lancée en 2018, en même temps que la mutualisation des clubs sportifs de l’Agglomération chartraine, est un service qui profite aux principaux clubs sportifs du territoire pour la dizaine de déplacements qui jalonnent leur saison, dans le cadre d’un partenariat. Le handball, le basket masculin et féminin (notre photo), le football, le volley ou encore le rugby bénéficient, ainsi, d’une mise à disposition des véhicules de la SPL (société publique locale), au nombre de trois ou quatre, selon les besoins.

Lire aussi  Le bénéfice d'un million de Magdalena Graaf - a vendu la maison mitoyenne pour une somme juteuse

« Ça implique pas mal d’anticipation, notamment en matière de plannings. Il y a aussi des règles à respecter et un ordre de priorité à établir en fonction de la position du club dans la hiérarchie nationale, la longueur du déplacement. Toutes ces choses-là. Par exemple, les basketteuses auront un déplacement à Monaco cette saison. Il paraît difficile d’envisager de faire celui-ci autrement qu’en avion. De la même façon, le fait que le volley soit basculé dans une poule Sud-Ouest alors qu’il affrontait essentiellement des clubs parisiens cette saison risque de densifier le planning », détaille José Rolo, adjoint aux Sports de la ville de Chartres.

Et si ce partenariat est dans 70 à 80 % des cas d’ordre gracieux, la gratuité n’est pas systématique. « Cette collaboration, il faut la voir comme un échange de bons procédés. Chartres Métropole Transports facilite nos déplacements. En contrepartie, on leur offre une visibilité, un emplacement maillot, des places VIP ou des avantages en nature », affirme un président de club.

David Berthelem

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT