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Après dix-sept ans de marchandage, l’eau coule enfin dans le Hedwigepolder | À PRÉSENT

Après dix-sept ans de marchandage, l’eau coule enfin dans le Hedwigepolder |  À PRÉSENT

La discussion sur l’opportunité de dépolder ou non le Hedwigepolder en Zeeuws-Vlaanderen a duré pas moins de dix-sept ans. La querelle a pris fin cette semaine, lorsque la première eau s’est déversée sur la terre. Mais pourquoi y a-t-il eu tant de marchandages à propos de ce terrain près de la frontière belge ?

“Je viens encore une fois voir ‘mon’ polder”, dit une Flamande, de son vrai nom Hedwige. Elle regarde par-dessus le Hedwigepolder et voit un oiseau de proie et quelques oies et hérons.

Un peu plus loin, des excavatrices et autres véhicules sont à pied d’œuvre dans le polder. Et derrière encore, de grands porte-conteneurs naviguent à travers l’Escaut occidental vers le port d’Anvers.

Au début de ce siècle, le port d’Anvers voulait approfondir l’Escaut occidental. Un tel approfondissement a déjà eu lieu deux fois auparavant. Cela permet aux navires plus gros, plus profonds dans l’eau, d’atteindre le port.

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Mais un tel approfondissement garantit que l’eau de l’Escaut occidental s’écoule plus rapidement. En conséquence, moins de nourriture est laissée pour les oiseaux tels que le courlis, le chevalier rouge, le cavalier noir et d’autres échassiers. C’est pourquoi il a été convenu en 2005 que l’approfondissement de l’Escaut occidental pourrait se poursuivre s’il y avait une compensation pour la nature.

300 hectares de terrain ont dû être rendus à la mer

Il y a dix-sept ans, il a été convenu que le Hedwigepolder serait utilisé comme compensation. Près de 300 hectares de terres agricoles ont dû être rendus à la mer.

Rendre les terres agricoles à la mer. C’est là, selon Johan Robesin, le cœur de la discussion. Les Zélandais ne font pas ça, dit-il.

Robesin, quatre-vingts ans, proteste depuis le début contre le dépolder du Hedwigepolder. D’abord en arrière-plan et plus tard en tant que député zélandais également au premier plan.

Le Hedwigepolder avec l’Escaut occidental en arrière-plan, où les navires de mer naviguent vers Anvers.

Le Hedwigepolder avec l'Escaut occidental en arrière-plan, où les navires de mer naviguent vers Anvers.

Le Hedwigepolder avec l’Escaut occidental en arrière-plan, où les navires de mer naviguent vers Anvers.

Photo: Travail du Devoir

“Cela rappelle l’inondation catastrophique de 1953”

« La Zélande est une véritable province agricole. Elle doit son existence aux agriculteurs », dit-il. “Les agriculteurs se sont occupés de l’approvisionnement alimentaire. Et pendant longtemps, les agriculteurs se sont également occupés de la sécurité de l’eau. Maintenant, c’est une tâche du gouvernement, mais les agriculteurs se sont battus contre l’eau pendant longtemps.”

Selon Robesin, rendre la terre à la mer rappelle trop l’inondation catastrophique de 1953. Selon lui, c’est la raison de la vive protestation contre le dépolder du Hedwigepolder.

“A cette époque, il y avait tellement de combats pour fermer les digues rompues. Et puis la digue de la mer est maintenant rompue avec la plus grande facilité”, dit-il farouchement.

Le Hedwigepolder alors que les digues n’avaient pas encore été démolies.

Le Hedwigepolder alors que les digues n'avaient pas encore été démolies.

Le Hedwigepolder alors que les digues n'avaient pas encore été démolies.

Le Hedwigepolder alors que les digues n’avaient pas encore été démolies.

Photo: Getty Images

Les opposants ont mené plusieurs poursuites au sujet du dépolder

Les protestations ont entraîné des retards importants dans le projet ces dernières années. Plusieurs cabinets se sont penchés sur la question. Ensuite, le dépolder était hors de propos, puis il continuait à nouveau.

Ces dernières années, une nouvelle discussion a émergé. Les opposants craignaient que l’eau de l’Escaut occidental n’empoisonne le Hedwigepolder avec des PFAS (substances nocives pour les plantes, les animaux et les personnes).

Elle a donné lieu à plusieurs procès, dont le Conseil d’État. En fin de compte, la plus haute cour a statué que les plans pouvaient aller de l’avant. Et donc cette semaine, la première eau a coulé dans le Hedwigepolder.

Cela ne signifie toutefois pas que les anciens champs connaîtront bientôt un niveau d’eau bas. Il faut des semaines à la mer pour récupérer la terre. Les excavatrices sont maintenant également occupées à former la réserve naturelle.

Le dépolder crée une réserve naturelle de plus de 4 000 hectares

Lorsque le dépolder du Hedwigepolder sera terminé, il formera une réserve naturelle de plus de 4 000 hectares, avec le Verdronken Land van Saeftinghe adjacent et les Prosperpolder et Doelpolder belges.

A marée basse, il est en partie sec. Les échassiers et autres oiseaux peuvent alors y trouver leur nourriture.

Robesin n’a pas l’intention d’y jeter un coup d’œil. “Je n’ai rien à faire là-bas”, dit-il résolument.

Pourtant, il n’ignore pas l’ancien Hedwigepolder. Il envisage de lancer plusieurs autres poursuites. “Je pourrais dire : j’ai quatre-vingts ans maintenant, l’eau coule et ça suffit. Mais je ne m’y résigne définitivement pas. Je pense que c’est le début d’encore plus de misère.”

Avec le Verdronken Land van Saeftinghe, le Hedwigepolder formera bientôt une immense réserve naturelle.

Avec le Verdronken Land van Saeftinghe, le Hedwigepolder formera bientôt une immense réserve naturelle.

Avec le Verdronken Land van Saeftinghe, le Hedwigepolder formera bientôt une immense réserve naturelle.

Avec le Verdronken Land van Saeftinghe, le Hedwigepolder formera bientôt une immense réserve naturelle.

Photo: Getty Images

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