Il y a tout juste un an, la France entrait dans sa huitième vague de Covid. Didier Jaffre, directeur de l’agence régionale de santé, appelle à la vigilance alors que les indicateurs sont en hausse, avec 2550 cas recensés la semaine dernière en Occitanie. La campagne de vaccination, visant les personnes de plus de 65 ans et les plus fragiles, a été avancée au 2 octobre.
“Les indicateurs épidémiques sont en hausse, c’est maintenant qu’il faut se faire vacciner”, déclare Didier Jaffre, directeur de l’agence de santé Occitanie, lors d’une conférence de presse consacrée à la prévention des maladies hivernales telles que le Covid, la grippe ou encore la bronchiolite.
Concernant le Covid, l’ARS rappelle l’importance de mettre un masque en cas de symptôme pour se protéger et protéger les personnes les plus fragiles. À partir du 2 octobre, les personnes à risques, les femmes enceintes et les plus de 65 ans pourront se faire vacciner.
“Tous les professionnels de santé vaccinent”, rappelle l’ARS : médecins, infirmiers, sages-femmes et pharmaciens.
Didier Jaffre indique qu’il y a eu 2550 cas de Covid comptabilisés en une semaine, à la mi-septembre. Il précise cependant que “nous ne sommes pas dans la même situation que l’an dernier mais les chiffres sont en hausse”. En 2022, à la même période, la France était confrontée à sa huitième vague de Covid, ce qui, combiné aux épidémies de bronchiolite, mettait les hôpitaux sous tension en fin d’année. L’ARS rassure en affirmant qu’il n’y a pas de forme grave actuellement.
Le Dr Paul Loubet, infectiologue au CHU de Nîmes, confirme la situation en indiquant que “nous avions 10 % de tests positifs à l’entrée à l’hôpital fin août, 20 % aujourd’hui, les patients n’ont pas toujours des symptômes”. Il précise qu’un seul patient est actuellement hospitalisé dans son service pour une infection au Covid. Face à l’accélération de la circulation du virus, les soignants portent à nouveau le masque.
Le suivi de la progression des contaminations est jugé “dégradé” par Mircea Sofonéa, épidémiologiste à l’Université de Montpellier, en raison du manque de moyens adaptés. Il estime qu’il y a une sous-détection de l’épidémie.
Le virus dominant est EG.5, et même EG.5.1, “Eris”, un sous-variant d’Omicron dont on sait peu de choses. Selon une étude nordique, les symptômes touchent plutôt la sphère ORL.
Le chercheur insiste sur l’importance de la réponse des Français à l’appel à se faire vacciner. L’année dernière, ils étaient deux fois moins nombreux à se faire vacciner contre le Covid par rapport à la grippe, sur la population cible.
L’ARS met également en avant d’autres préoccupations pour l’automne, telles que la grippe, la bronchiolite, les maladies transmises par le moustique tigre et le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus.
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2023-09-25 21:31:00
