En Flandre, la police demande le calme après la diffusion de vidéos de violences sur les réseaux sociaux. On peut y voir des jeunes qui subissent des violences et des humiliations. Ce genre de vidéos se multiplie, y compris de ce côté-ci de la frontière linguistique.
Dans l’une d’entre elles, on observe un groupe d’adolescents s’en prendre à un jeune homme. Ils sont menaçants et le contraignent à embrasser leurs pieds avant de le frapper violemment. Cette agression, filmée et volontairement publiée sur les réseaux sociaux, a été largement diffusée, jusqu’à être récupérée politiquement par l’extrême droite flamande.
Ce phénomène n’est pas nouveau, mais selon Bruno Humbeeck, psychopédagogue et professeur à l’UMons, il s’intensifie : “Cela va au-delà du happy slapping. Le happy slapping suppose l’intention de nuire à une personne précise. Maintenant, on est dans une violence quasiment aléatoire, avec des agressions contre des personnes inconnues, destinées à manifester une certaine forme de puissance qui permet de tout oser.”
Les auteurs, qui sont généralement jeunes, s’exposent à des poursuites pour harcèlement ou comportement dégradant. “Il faut prendre des captures d’écran et porter plainte systématiquement. Il faut sortir du sentiment d’impuissance et empêcher l’agresseur de se sentir impuni.”
En Flandre, certaines vidéos diffusées sur le réseau Telegram se sont retournées contre les auteurs des agressions, qui font désormais l’objet d’une traque.
