2023-08-18 08:21:44
Si le dîner était parcimonieux, s’il représentait environ 25 à 30 % des besoins caloriques journaliers, soutenus principalement par des sources végétales, lait et dérivés et produits de la pêche, on pourrait aussi le prendre tard le soir sans effets sur la glycémie
J’ai des facteurs de risque familiaux de diabète et j’ai lu que l’heure du dîner plus tôt peut être une stratégie efficace pour réduire la glycémie. Quelles mesures diététiques pourrais-je mettre en place pour tenter de prévenir l’apparition de la maladie ?
Il répond Andréa Ghisellidirecteur du Master de premier niveau en sciences alimentaires et diététique appliquée à Unitelma Sapienza (Rome) et ancien président de la Société italienne des sciences alimentaires (VAI AL FORUM)
Sans aucun doute notre chronobiologie est celle d’un animal diurne, nous métabolisons donc mieux en présence de soleil. Les travailleurs postés et les travailleurs de nuit sont en effet soumis à un risque accru de maladies métaboliques, d’obésité et de diabète. Mais Attention à bien interpréter ce que vous lisezcar les articles sont souvent très emphatiques et le lecteur n’est pas en mesure de percevoir leur poids, c’est-à-dire à quel point cela affecte réellement le risque de maladie. Facteurs de risque modifiables qui déterminent le risque de diabète sont : la sédentarité, le tabagisme, la quantité/qualité des calories consommées (et je ne parle pas que des glucides) et le surpoids. Puis il y a les immuables comme l’âge, la familiarité, la prédisposition génétique dont je ne parle pas, justement parce qu’on ne peut pas les modifier, mais qui contribuent au risque global.
Excès de poids et autres facteurs de risque
L’excès de poidsrésultat d’un mode de vie sédentaire et d’une mauvaise alimentation, est certainement le facteur de risque le plus important car il contient une série de facteurs de risque :
consommation excessive de graisses saturées
consommation excessive de viandes rouges et conservesconsommation excessive de sucres libres et boissons sucréesfaible consommation de fibres, grains entiers, légumineuses, fruits et noix frais, légumes et produits laitiers. Parmi les produits d’origine animale, en effet, les produits laitiers sont associés à un risque moindre. Aucun de ces facteurs ne peut à lui seul déterminer un risque important, mais ensemble, ils constituent le plus grand risque de développer un diabète sucré de type 2. Et tous ensemble, ils représentent notre mode de vie actuel.
25 à 30 % des besoins caloriques quotidiens
Bien sûr si alors notre alimentation habituelle (abondant, riche en acides gras saturés, sucres libres, viandes rouges et conserves, etc.) on en consomme aussi en abondance la nuit, on va aggraver le risque qui pourtant, je le répète, est déterminé avant tout par l’excès, non par le temps. Si le souper était épargné, s’il représentait environ 25 à 30 % des besoins caloriques quotidiensprincipalement soutenu par les sources végétales, le lait et ses dérivés et les produits de la pêche, nous pourrions dîner même tard le soir sans affecter la glycémie. Autrement dit : l’excès cause des dégâts, s’il est dépassé le soir c’est encore pire.
18 août 2023 (changement 18 août 2023 | 07:20)
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