Analyse du marché des protéines végétales: Tendances et perspectives pour 2023

OléoProtéines suit avec précision le marché des protéines végétales

Le baromètre des protéines végétales souffle déjà sa deuxième bougie ! Une étude de grande ampleur sur un sujet d’actualité pour l’alimentation, portée par Terres Univial’interprofession des huiles et protéines végétales. Cet observatoire permet le suivi précis de nombreux indicateurs autour du marché des protéines végétales pour l’alimentation humaine. L’occasion de suivre les utilisations des oléoprotéagineux, les ventes de produits de la filière ou encore d’identifier les débouchés prometteurs. À ce jour, l’étude porte sur les légumineuses les plus utilisées pour l’alimentation humaine : lentille, pois, soja, pois chiche, féverole, haricot sec et lupin.

La restauration hors domicile, eldorado des protéines végétales ?

Les chiffres du baromètre OléoProtéines sont très positifs pour les protéines végétales en restauration hors domicile. On constate par exemple entre 2021 et 2022 une croissance de 48 % en valeur sur les achats de légumes secs bruts et une croissance de 20 % pour les légumes secs appertisés et surgelés. Des chiffres qui ne sont pas le fruit du hasard. En effet, cette croissance s’explique par deux facteurs de taille :

• Le retour d’une activité qui retrouve presque des niveaux pré-covid, avec 19 % de prestations de plus qu’en 2021. Nous disons bien presque, car le nombre de repas pris hors domicile est en léger recul, dû au développement du télétravail par exemple.
• La mise en place des lois EGAlim (2018) et Climat et Résilience, impliquant la croissance des produits durables et de qualité dans les menus, dont le Bio. La seconde loi inclut par exemple une option végétarienne par jour dans les services de restauration collective de l’Etat, tels que les cantines.

Des chiffres encourageants pour tout le secteur, qui sont parfois l’occasion pour les consommateurs de découvrir et consommer de nouvelles sources de protéines, qu’ils n’auraient pas l’habitude de côtoyer au sein de leur foyer.

Pour le commerce de détail, les protéines végétales sont en demi-teinte

Le baromètre OléoProtéines parle ici des commerces généralistes (GMS) et spécialisés comme les magasins bio. En 2022, sur toutes les catégories de produits étudiées, le constat est le même : les ventes en valeur augmentent quand les ventes en volume reculent. Un constat largement lié au contexte inflationniste que nous connaissons encore en 2023. Sur ces circuits, on observe notamment le recul des ventes de légumes secs bruts (- 6 %), particulièrement sur la lentille et le recul du vrac pour les légumes secs bruts (-20 %).

On constate un recul moindre pour les versions appertisées et tartinables (-2 % en volume), répondant à une forte recherche de praticité des consommateurs. Le grand gagnant : le pois chiche ! On le retrouve en frais dans les tartinables houmous, des produits très dynamiques. Les tartinables sont en croissance en volume et en valeur, pour atteindre un marché de 67 millions d’euros. Chapeau !

Au rayon des alternatives végétales contenant des légumineuses en GMS, la croissance est toujours là (+ 6 % en valeur et + 2 % en volume). Une croissance plus modérée qu’en 2021 ! En effet, comme toute catégorie en plein essor, le moment du plateau et du ralentissement est venu. De plus, même si l’inflation est limitée sur ces produits, leur prix moyen reste élevé et constitue un frein à l’achat.

La protéine végétale n’est plus la star des sujets d’innovation d’après OléoProtéines

Ne nous méprenons pas : la recherche d’alternatives est au cœur des discussions, comme le prouvent les nombreux projets autour de la fermentation de précision ou encore la culture cellulaire. Mais sur la protéine végétale en tant que telle, les lancements de start-ups sont bien moins nombreux qu’ils l’ont été en 2019 par exemple.

Si la protéine végétale n’est plus la star des start-up, les investissements continuent. Dans le monde, ce sont près de 1,1 milliards d’euros qui ont été investis pour le développement des protéines végétales. Bien qu’en baisse, ces investissements restent conséquents. Les axes de recherche et innovations sont aussi nombreux que diversifiés :

• La santé en premier lieu, représente 53 % des produits innovants avec des protéines végétales en Europe, s’appuyant logiquement sur les atouts nutritionnels
• Le plaisir représente 34 % avec des projets autour des nouvelles textures et goûts plus variés
• Les axes éthique et praticité forment le reste, mais devraient être plus explorés dans les années à venir

Pour le détail des résultats du baromètre OléoProtéines, consultez l’intégralité du rapport ici.

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