L’atmosphère est glauque. La tension, presque insoutenable. Pourtant, la saga horrifique Amnésie déçoit avec Le bunker, nouveau chapitre lancé trois ans après l’excellent Renaissance. En 1916, en plein cœur de la Première Guerre mondiale, le soldat français Henri Clément tombe entre les mains des Allemands en essayant de sauver l’un de ses camarades. Dans un premier temps inconscient, il se réveille seul – du moins, c’est ce qu’il croit – dans un bunker sombre et désaffecté. Avec comme seules ressources une lampe de poche à dynamo bruyante, une balle dans le chargeur de son revolver et quelques babioles trouvées sur son chemin, il devra naviguer dans ce refuge qui recèle des recoins sombres où une mystérieuse créature le guette.
Pour son très attendu Le bunker, la saga Amnésie s’aventure en dehors des sentiers battus par ses précédents chapitres en proposant un monde semi-ouvert dans lequel le joueur peut évoluer à sa guise et selon son rythme. Libre d’explorer les zones dans l’ordre souhaité, l’objectif final reste évidemment le même : sortir indemne de cet abri en résolvant des énigmes et des casse-têtes.
Cependant, une approche plus linéaire, privilégiée dans La sombre descente, Une machine pour les cochons et Renaissance, semble mieux adaptée à l’univers d’Amnésie. Les couloirs du bunker finissent par se ressembler et ses différentes sections manquent cruellement de nuances et de distinctions.
La pénombre, qui fait partie intégrante de l’intrigue, rend l’exploration moins aisée – c’est évidemment voulu – mais aussi moins agréable. On a souvent l’impression de tourner en rond, de courir après son ombre ou d’être simplement perdu dans une impasse. De plus, il faut mentionner que les commandes, parfois instables, viennent plutôt entraver l’expérience que l’améliorer. Il était difficile d’effectuer des manœuvres aussi simples que d’ouvrir une porte, car elles peuvent s’avérer confuses dans différents segments.
De même, les graphismes pâlissent en comparaison de ce que fait, par exemple, le studio montréalais Red Barrels avec Survivre, dans le même créneau. La créature tapie dans l’ombre peut certainement faire sursauter, mais elle ne hantera pas les cauchemars des joueurs une fois la manette posée. Le sentiment d’angoisse, omniprésent pendant le jeu, s’estompe également rapidement – pour ne pas dire instantanément – dès que celui-ci est terminé. En résumé, pour un impact durable, on repassera.
Au final, Amnésie : Le Bunker est une aventure correcte qui se termine en moins de trois heures, mais à laquelle on ne se soumettra pas une seconde fois. Cependant, ceux qui seront tentés de le refaire seront heureux de savoir que le jeu remanie les cartes à chaque nouvelle partie. Certains éléments, tels que les combinaisons de casiers, sont en effet modifiés aléatoirement à chaque fois qu’un joueur entame un nouveau périple.
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