L’Institution de coordination de l’assurance maladie obligatoire (ICAMO) du Sénégal, en collaboration avec les Inspections régionales du travail et de la sécurité sociale (IRTSS) des régions du centre (Kaolack, Fatick et Kaffrine), conclut ce mercredi 19 juillet sa campagne appelée “assurance maladie obligatoire des travailleurs”. Cette sensibilisation élargie, destinée aux chefs d’entreprises, aux employeurs et aux salariés en général, vise à rappeler à tous l’importance de respecter les obligations spécifiques liées à l’affiliation des travailleurs aux Institutions de Prévoyance Maladie (IPM), à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) et à l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES). Cette initiative de l’ICAMO vise à remédier à la faiblesse du taux d’adhésion constaté ces dernières années dans chacun de ces instituts de prévoyance et à garantir une protection sociale effective à tous les travailleurs salariés du pays, conformément aux recommandations du gouvernement sénégalais.
Selon Mme Coly Marie Rosalie Ngom, directrice de l’ICAMO, “l’employeur est tenu d’affilier ses travailleurs à la CSS, à l’IPRES et à une IPM de son choix. Par conséquent, un employé affilié à la CSS et à l’IPRES mais non affilié à une IPM bénéficie d’une protection sociale incomplète. Cela est d’autant plus grave que ce travailleur, en l’absence de couverture maladie, s’appauvrit rapidement, quel que soit son salaire”. Étant donné que l’affiliation des travailleurs aux IPM, à la CSS et à l’IPRES est devenue une obligation entrepreneuriale à laquelle il ne faut pas déroger, les Inspections régionales du travail et de la sécurité sociale, même si elles ne l’affirment pas ouvertement, ne tolèrent plus que des entreprises enfreignent cette règle.
Selon Mme Faye Bousso Gueye, inspectrice régionale du travail et de la sécurité sociale de Kaolack, “il s’agit d’une obligation. Lorsque nous parlons d’obligation, nous faisons référence au respect systématique du principe. Les employeurs ne peuvent plus choisir de ne pas affilier une partie de leur personnel à la CSS et à l’IPRES ou de les orienter vers une assurance privée. Et compte tenu de notre mission, nous effectuerons les mêmes contrôles que si nous nous trouvions face à un employeur ayant enfreint les dispositions du Code du travail et de ses textes d’application”.
Abdoulaye FALL