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Alain Deneef rejoint Les Engagés : un pari de crédibilité pour la gestion urbaine bruxelloise

Alain Deneef rejoint Les Engagés : un pari de crédibilité pour la gestion urbaine bruxelloise

Alain Deneef, entrepreneur et expert en urbanisme bruxellois, rejoint le parti. Il occupera la 5e position sur la liste régionale bruxelloise, derrière Christophe De Beukelaer, Gladys Kazadi, Mounir Laarissi et Sofia Bennani. “Je suis conscient que c’est une place de combat (le parti avait obtenu 6 sièges en 2019). Mais j’aime la lutte et je suis prêt à m’investir”, affirme-t-il.

Ce nouveau venu, bien que moins connu que les transfuges libéraux comme Julie Taton ou Marc Ysaye.

“Nous parions sur la crédibilité en accueillant Alain Deneef. Le fait qu’une personne comme lui choisisse notre projet témoigne de la crédibilité de celui-ci”, souligne Christophe De Beukelaer.

Son parcours est impressionnant : diplômé en ingénierie commerciale de Solvay, titulaire d’une maîtrise en histoire, officier de réserve… “J’ai travaillé pendant une vingtaine d’années dans le monde de l’entreprise. J’ai fait partie de l’équipe qui a lancé Canal Plus en Belgique. J’étais parmi les trois premiers de Belgacom lorsque nous avons lancé Internet en Belgique au début des années 90”, souligne Alain Deneef. “Ensuite, je suis devenu président de la SNCB, tout en occupant divers postes d’administrateur dans de grandes entreprises. J’ai notamment contribué à la revitalisation des deux plus grands quartiers d’affaires du pays : le quartier nord et le quartier européen.”

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Ce résident de Woluwe-Saint-Lambert a également été impliqué dans des initiatives citoyennes, telles que la création du collège jésuite Matteo Ricci à Anderlecht, ou la fondation du think tank bruxellois Aula Magna, “qui a été à l’avant-garde de la pensée régionaliste à Bruxelles, avec les États généraux de Bruxelles en 2008-2009.”

“Quand on décide de s’engager en politique à plus de 60 ans, ce n’est pas pour faire carrière. Cela demande de prendre des risques, de réfléchir et d’avoir le courage de changer. Les Engagés ont pu entrer en résonance avec ma réflexion pour ces raisons. Il y a eu un réel travail de refondation et de remise en question ici”, explique-t-il.

Alain Deneef plaide pour une réforme de la gestion de Bruxelles. “Il est urgent, quel que soit le parti au pouvoir, de faire un inventaire et une analyse détaillée pour comprendre pourquoi Bruxelles est dans une impasse. Pourquoi les délais d’obtention des permis d’urbanisme sont-ils excessifs ? Pourquoi la ville est-elle malpropre et peu sûre ? Pourquoi l’approche générale de ces questions est-elle si peu professionnelle ? Je constate une analyse insuffisante des données visant à comprendre les phénomènes en jeu. Aucun suivi n’est effectué sur la mise en œuvre des mesures décidées. Et il n’y a pas de culture de l’évaluation des mesures. L’exemple parfait est Good Move. À la base, c’est une bonne idée de réduire l’utilisation de la voiture en ville. Mais cela a été fait sans impliquer ni expliquer aux gens, ni les convaincre. Dans ces conditions, ils sont soit indifférents, soit opposés.”

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Alain Deneef appelle à la mise en place, dès le lendemain des élections, d’une task force intrarégionale chargée d’évaluer les politiques menées sur cinq ou six dossiers clés. Il propose ensuite d’avoir le courage de dire la vérité sur les résultats, comme le disait Jaurès.

Selon Alain Deneef, la mauvaise articulation entre le monde politique, ses cabinets et l’administration est à l’origine de ces dysfonctionnements. “Le résultat est qu’on travaille avec des armées de consultants qui coûtent cher et dont les conclusions ne sont pas toujours appliquées. Cela démotive les fonctionnaires. Tout cela est extrêmement inefficace. Les entreprises seraient en difficulté si elles fonctionnaient comme la Région bruxelloise. Le déficit budgétaire, inquiétant, en est la conséquence.”

Le candidat des Engagés déplore également l’absence de grands leaders politiques à Bruxelles. “On peut penser ce que l’on veut de Charles Picqué, mais il a incarné un leadership bruxellois.” Convaincu du régionalisme et partisan d’une Belgique à quatre régions, il espère influencer le pouvoir.

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“Il est vrai que je ne serai pas élu au fédéral, mais cela ne doit pas empêcher de faire bouger les lignes dans les domaines relevant du fédéral, qui ont un impact sur Bruxelles mais qui ne sont pas exploités”, poursuit Alain Deneef, proposant par exemple d’implanter des écoles bilingues à Bruxelles ou d’accorder le droit de vote aux Européens aux élections régionales bruxelloises.

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