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Afrique du Sud : la présidente du Parlement en difficulté, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, démissionne

Afrique du Sud : la présidente du Parlement en difficulté, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, démissionne

La présidente du Parlement sud-africain a démissionné mercredi et a renoncé à son siège au Parlement en raison d’allégations de corruption, un jour après avoir perdu une tentative devant le tribunal qui aurait bloqué son arrestation.

Les procureurs ont annoncé la semaine dernière leur intention d’accuser la présidente Nosiviwe Mapisa-Nqakula de corruption, l’accusant d’avoir reçu environ 135 000 dollars de pots-de-vin de la part d’un entrepreneur de la défense au cours de ses trois années en tant que ministre de la Défense.

Elle aurait reçu ces paiements entre décembre 2016 et juillet 2019, tandis qu’un autre pot-de-vin, d’un montant de 105 000 dollars, n’aurait pas été versé.

Mapisa-Nqakula a annoncé dans un communiqué qu’elle avait présenté sa démission mais a insisté sur le fait qu’elle était innocente des accusations portées contre elle.

« J’ai pris cette décision en connaissance de cause afin de consacrer mon temps et ma concentration à l’enquête récemment annoncée à mon encontre par les forces de l’ordre de notre pays », a-t-elle déclaré. “Ma démission ne constitue en aucun cas une indication ou un aveu de culpabilité concernant les allégations portées contre moi.”

Selon les médias sud-africains, en février 2019, elle aurait reçu plus de 15 000 dollars et une perruque lors d’une réunion au principal aéroport international du pays.

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Le parti de Mapisa-Nqakula, l’African National Congress, s’apprête à se battre cette année pour des élections cruciales dans un contexte de chômage élevé, de pauvreté croissante et de colère face à diverses allégations de corruption contre ses dirigeants.

Des sondages récents suggèrent que le parti pourrait recevoir moins de 50 % du soutien électoral – le niveau le plus bas depuis son arrivée au pouvoir lors du premier vote multiraciale du pays, à la fin de l’apartheid en 1994.

Après l’annonce de Mapisa-Nqakula, il restait difficile de savoir si elle serait placée en détention ou si elle se rendrait d’elle-même aux autorités, après que la Haute Cour du Nord Gauteng a rejeté sa requête visant à éviter son arrestation.

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