Nouvelles Du Monde

Acouphènes : nouvelles découvertes et espoir de traitement

Acouphènes : nouvelles découvertes et espoir de traitement

Au moins 10 % des adultes sont touchés par les acouphènes, des bruits fantômes pouvant avoir des conséquences néfastes sur la santé et la santé mentale. Une étude publiée dans la revue Nature attribue de nouvelles causes à ces troubles.

Mais d’où viennent les acouphènes ? Ces bruits “fantômes” entendus par 10 à 15 % des adultes dans le monde peuvent être désagréables. Des sifflements, des bourdonnements ou des grésillements dont l’origine est restée assez floue. Une étude publiée dans le journal scientifique Nature et relayée dans la presse apporte des éléments de réponse sur l’origine de ces troubles.

Pour comprendre leur origine, il faut d’abord comprendre le fonctionnement de notre oreille interne. Cette zone est composée de “deux éléments essentiels”, comme l’explique Stéphane Maison, un professeur associé d’otolaryngologie à Harvard.

En 2009, une étude a révélé que, chez la souris, ces fibres qui permettent de comprendre une conversation se détériorent en raison du vieillissement ou de l’exposition au bruit. Et ce, avant que les cellules sensibles au volume ne soient détruites. “C’est-à-dire qu’on va perdre ces fibres bien avant qu’on commence à avoir une perte auditive”, analyse l’expert de Harvard.

Lire aussi  Les enfants peuvent passer par la "mauvaise" puberté ?

Espoir de traitement

Pour confirmer et étudier l’origine de ces problèmes, des scientifiques de l’Institut spécialisé Massachusetts Eye and Ear ont recruté 201 personnes, dont plusieurs avec une audition “normale”, sans perte de volume – se plaignant pourtant d’acouphènes.

La mesure de leur influx nerveux de l’oreille interne jusqu’au cerveau montre que ces entendants “normaux” affectés par les acouphènes souffrent à la fois d’une dégradation du nerf auditif, mais également d’une hyperactivité du tronc cérébral. Cette dernière serait une réaction du cerveau cherchant à combler le premier défaut. Une combinaison dont le résultat serait ces fameux acouphènes.

L’enjeu de l’identification de l’origine du trouble est celui d’un possible traitement. Ces sons fantômes peuvent affecter négativement la qualité de vie de ceux qui en souffrent. Et, à ce jour, il n’existe pas de traitement curatif pour s’en débarrasser.

” L’idée selon laquelle, un jour, les chercheurs pourraient être capables de ramener le son manquant au cerveau, et peut-être de réduire son hyperactivité en conjonction avec le recyclage, rapproche définitivement l’espoir d’un remède de la réalité “, explique Stéphane Maison.

Lire aussi  Comment la découverte du VIH, virus du sida, a été faite

Les personnes les plus affectées par cette gêne doivent aujourd’hui recourir à des mesures visant à “atténuer” leurs symptômes. Thérapie comportementale et cognitive, générateurs de bruits, médicaments pour apaiser l’anxiété résultant du trouble, etc.

Des solutions de confort existent, à défaut de traiter la cause du problème. Comme le souligne l’agence de santé, le mieux reste la prévention, tant pour éviter que le problème n’apparaisse que pour éviter qu’il ne dégénère.
#une #étude #pointe #doigt #une #nouvelle #probable
2024-01-02 17:54:00

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT