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Accusations d’inexactitudes sur le Bureau du Québec à Tel-Aviv par le Parti Québécois

Accusations d’inexactitudes sur le Bureau du Québec à Tel-Aviv par le Parti Québécois

Le Parti québécois (PQ) accuse la ministre des Relations internationales, Martine Biron, d’avoir tenu des propos «inexacts» concernant le déploiement du Bureau du Québec à Tel-Aviv en affirmant que le chef de poste travaillait de Montréal, alors qu’il se trouvait déjà en Israël depuis plusieurs semaines.

La ministre “savait ou devait savoir” que le diplomate en question, Alik Hakobyan, avait été envoyé sur le terrain, a plaidé son chef, Paul St-Pierre Plamondon, mardi au Salon bleu. Selon lui, Mme Biron “a retenu de l’information cruciale” sur le déploiement de la représentation diplomatique – un sujet qu’il qualifie de sensible.

Le chef du PQ reproche à la ministre d’avoir assuré à plusieurs reprises que M. Hakobyan travaillait depuis Montréal, notamment dans un document déposé à l’Assemblée nationale le 21 mars en réponse à une pétition présentée par Québec solidaire (QS) pour exiger la fermeture du Bureau du Québec à Tel-Aviv.

Le chef de poste se trouvait alors en Israël depuis trois semaines, a souligné M. St-Pierre Plamondon.

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Ces inexactitudes sont d’autant plus préoccupantes que le Proche-Orient est aux prises depuis le mois d’octobre avec une guerre tragique qui a jusqu’ici coûté la vie à 1200 Israéliens et à plus de 35 000 personnes à Gaza, a-t-il ajouté.

En l’absence de la ministre Biron – en mission aux États-Unis –, c’est le premier ministre François Legault qui a donné la réplique au chef péquiste, mardi, en reprenant les explications fournies la veille par la principale intéressée, à savoir que M. Hakobyan ne s’était pas encore installé de façon officielle et définitive à Tel-Aviv.

“Depuis des mois, la personne était au Québec, a-t-il expliqué. Maintenant, cette personne est allée faire une première prise de contact, puis revient dans les prochaines heures. Je ne vois pas le problème.”

Une mission d’un mois
Alik Hakobyan est arrivé en Israël le 26 février dernier et devrait rentrer au Québec le mercredi 27 mars, a confirmé le cabinet de la ministre Biron à Radio-Canada, lundi. Son séjour, sinon, serait possiblement passé inaperçu.

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Or, l’ouverture du Bureau du Québec à Tel-Aviv suscite un débat, tant sur la scène politique que dans la société civile.

Le PQ, par exemple, estime que ses activités devraient être suspendues tant et aussi longtemps que la demande d’un cessez-le-feu ne se matérialise pas, a fait valoir Paul St-Pierre Plamondon, mardi.

QS a également accusé la ministre d’avoir fait les choses en catimini dans la foulée des révélations de Radio-Canada, ajoutant qu’il était absolument aberrant d’apprendre que le Québec, dans le contexte actuel, accentue ses relations avec Israël en formalisant les missions terrain de son bureau à Tel-Aviv.

La décision d’ouvrir un Bureau du Québec à Tel-Aviv a été prise l’été dernier, bien avant que n’éclate la guerre Israël-Hamas, le 7 octobre dernier.

Cette reprise des affrontements armés a d’ailleurs provoqué l’annulation de l’inauguration de la représentation diplomatique, qui devait avoir lieu quelques jours plus tard en présence de la ministre Biron et du chef de poste.

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La cérémonie – qui devait se tenir à l’ambassade du Canada, où se trouvent les locaux du Bureau du Québec à Tel-Aviv – avait été reportée à une date indéterminée.

Depuis, la ministre insistait pour dire que la représentation était ouverte, que le travail se faisait de Montréal et que le chef de poste serait dépêché sur place une fois que les conditions de sécurité le permettraient.

Devant le CORIM vendredi, Mme Biron avait aussi assuré que l’ouverture du Bureau du Québec à Tel-Aviv ne devrait «en rien» être interprétée comme une prise de position dans le conflit israélo-palestinien – un argument repris mardi par le premier ministre, qui a assuré que les deux choses n’avaient rien à voir.

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