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ACCORDS ABRAHAM | La reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, en quatre clés

ACCORDS ABRAHAM |  La reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, en quatre clés

2023-07-18 08:32:53

Mohamed VI y est parvenu. Le roi du Maroc a obtenu ce qu’il désirait tant : la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental de la part de Israël. C’est ce qu’a annoncé ce lundi le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu dans une lettre adressée au monarque africain. Les deux pays ont normalisé leurs relations diplomatiques fin 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, promulgués par l’ancien président américain Donald Trump. Malgré l’avancée d’une grande partie des liens commerciaux et sécuritaires, ce geste définitif a résisté à Mohamed VI. Voici quelques clés pour comprendre la pertinence de la reconnaissance par Israël de l’autorité marocaine sur le Sahara Occidental.

Amélioration des relations

Après cet heureux cliché des principaux responsables étrangers des signataires des accords d’Abraham se tenant la main en mars 2022, le Maroc n’a pas voulu le répéter. Le pays africain a reporté jusqu’à trois fois le deuxième sommet du Néguev, qui réunit les quatre pays arabes qui ont reconnu Israël depuis 2020. Fin juin, il a de nouveau été reporté à septembre. De leur côté, les autorités marocaines ont reporté l’ouverture d’une ambassade israélienne, en attendant que l’État hébreu reconnaisse formellement sa souveraineté sur le Sahara occidental. Pour Israël, il était essentiel que le deuxième sommet du Néguev soit convoqué en amont, selon ce qu’exprimait il y a quelques semaines le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen. Bien qu’ils aient finalement cédé. Dans les prochains jours, on peut s’attendre à la confirmation de la date de cette seconde rencontre.

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Drones et cybersécurité

Comme les autres signataires des accords d’Abraham, Le Maroc a bénéficié des échanges économiques avec son nouvel allié. Les drones et missiles de dernière génération, ainsi que les outils de surveillance et de cybersécurité obtenus, lui ont permis d’accroître son avantage militaire sur le Front Polisario et l’Algérie, principal soutien du mouvement indépendantiste sahraoui. Un accord signé en novembre 2022 à Rabat les lie au renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de la défense, du renseignement, de la coopération industrielle et de la formation militaire. La visite de la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a également conduit à la signature de trois accords en la matière. De plus, le commerce bilatéral a augmenté de 32% en 2022 en faveur d’Israël, alors qu’il envoyait plus de 200 000 touristes au Maroc. Le royaume arabe espère que cette décision encouragera les investissements israéliens sur son territoire, a déclaré un responsable gouvernemental à Reuters.

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Dans le sillage de Trump

Les États-Unis du républicain Trump ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en 2020 en échange de la normalisation par le Maroc des relations avec Israël, l’un des éléments des accords d’Abraham. Malgré l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, le démocrate n’a pas remis en cause la reconnaissance de son prédécesseur, bien qu’il se soit abstenu d’établir une représentation diplomatique au Sahara occidental. 28 autres pays, pour la plupart africains et arabes, ont ouvert des consulats à Dakhla ou dans la ville d’El Aaiún, dans ce que le Maroc considère comme un soutien tangible à sa domination au Sahara occidental. A Dakhla, Israël envisage d’ouvrir un bureau diplomatique.

Peuples frères dans l’oppression

Alors que les dirigeants politiques se serrent la main devant les caméras, deux villes soumises à des décennies d’occupation dans leurs terres ancestrales, ils ressentent l’impact de leurs décisions. Cette fois, Israël a abandonné sa neutralité traditionnelle concernant les conflits territoriaux dans d’autres parties du monde, précisément à cause du conflit israélo-palestinien. Au milieu de l’agression militaire juive constante sur les territoires palestiniens occupés, le Maroc a demandé à la communauté internationale de “cesser l’agression subie par ce peuple et son territoire” après les attaques israéliennes contre Jénine. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Burita a dû retirer la condamnation de Rabat des “multiples agressions israéliennes à Jénine”. Ainsi, la monarchie marocaine, amie des Israéliens, balance pour maintenir son soutien à la cause palestinienne à Jérusalem, à la tête du Comité Al Qods, qui signifie Jérusalem en arabe, de l’Organisation de la coopération islamique.

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