Lors de la 51e édition du Festival international de la bande dessinée à Angoulême, fin janvier, Maxime Croguennec a reçu un prix Hippocampe pour sa BD. Le Léonard, âgé de 45 ans, avait, déjà, fait forte impression lors de l’exposition artistique mise en place à l’occasion du 40e anniversaire de l’implantation de l’Esat des Genêts d’or, à Saint-Pol-de-Léon, voici quelques semaines. Il avait, en effet, vendu tous ses dessins de paysages et d’animaux en un temps record aux visiteurs séduits par son coup de crayon.
« Une journée de travail »
Le prix Hippocampe est le seul concours national ouvert aux personnes en situation de handicap. La distinction a été remportée dans la catégorie trouble psychique + 20 ans, en individuel, pour sa bande dessinée qui représente une journée de travail dans le service des espaces verts. Composée de deux planches, intitulée « Chouette, j’y vais ! », la création qui a nécessité 80 heures de travail mettait aussi en scène le groupe avec lequel il travaille au quotidien. C’est d’ailleurs à l’incitation de ses camarades et de l’équipe d’encadrement qu’il s’est décidé à concourir, avec la ferme intention de démontrer que le handicap n’est pas une barrière insurmontable à la création.
Un retour triomphal
« Tu as ramené la coupe à la maison ! », ont félicité ses « potes », comme il les appelle, avec enthousiasme. Un trophée en forme d’hippocampe qu’il est allé chercher avec son père à Angoulême. Maxime joue par ailleurs de la guitare et du piano et ne manque pas de projets. Peut-être une autre participation au concours l’année prochaine. « J’ai déjà une idée, pour le thème : la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ».
2024-02-10 16:55:27
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