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À qui le tour fête les 10 ans du pôle musiques actuelles à Écouen

À qui le tour fête les 10 ans du pôle musiques actuelles à Écouen

À Écouen, cela fait déjà dix ans que les vieilles pierres de la Grange à dîmes vibrent aux sons des instruments. En 2013, le pôle musiques actuelles porté par l’association À qui le tour (AQLT) a été créé dans ce bâtiment multicentenaire de l’ancienne ferme seigneuriale réhabilité par la ville, avec le soutien de la municipalité. Il comprend une salle de concert et une école de musique. Cet anniversaire a été célébré samedi soir avec une grande jam, une séance d’improvisation regroupant tous les groupes, élèves et bénévoles qui ont fréquenté la structure au cours de cette décennie.

Il y a eu beaucoup de chemin parcouru depuis les débuts. La Grange à dîmes, d’une capacité de 280 spectateurs, accueille une quinzaine de concerts par an. Les affiches proposent un mélange de musiciens locaux, que l’AQLT tient à soutenir avec notamment trois ou quatre scènes ouvertes chaque année, d’artistes de niche émergents et de têtes d’affiche.

“Nous avons trouvé notre équilibre mais, avant, nous avons testé pas mal de choses”, souligne Émeline Arnould, chargée de communication et de médiation culturelle chez AQLT. Des artistes tels que Pierpoljak, Sanseverino, Tété ou encore Antibalas ont pu être découverts par le public sur la scène d’Écouen, partagée cette année avec le Théâtre de la Vallée. “C’est le fruit d’une confiance et d’une reconnaissance gagnée petit à petit”, ajoute Jérémy Félipé, coordinateur général et directeur artistique.

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L’association organise également des événements en dehors de la Grange à dîmes, avec environ cinquante concerts par saison. Parfois très proches, comme une performance de la chanteuse Yseult dans la cour d’honneur du château d’Écouen, voisin du musée national de la Renaissance, ou encore “Airs 2 cours”, une soirée baroque hip-hop dans le même cadre magnifique.

Plus loin également, en voyageant dans l’agglomération Roissy-Pays-de-France lors des Escales, des soirées musicales gratuites financées par la collectivité et organisées cet été encore à Survilliers, Gonesse ou Claye-Souilly (Seine-et-Marne). Certaines dates n’ont cependant pas pu être maintenues en raison du contexte des émeutes.

En dix ans, il y a un regret principal : l’annulation du festival le Son des étoiles, conçu par AQLT, qui devait se tenir en mai 2019 à Gonesse au sein du parc de la Patte-d’Oie. Malgré un joli programme avec la participation de la star du reggae Alpha Blondy, les intempéries et une billetterie trop timide ont eu raison de l’événement. “Cela laisse une petite cicatrice. Elle est refermée aujourd’hui mais elle est toujours là”, commentent les deux membres du duo composant À qui le tour. Ils assurent néanmoins avoir beaucoup appris de cet échec.

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De ces enseignements est né l’idée d’un autre festival, cette fois itinérant et consacré aux musiques du monde. Appelé Passworld et organisé en collaboration avec d’autres structures culturelles du département, il a fêté sa troisième édition au printemps dernier avec une vingtaine de dates dans le Val-d’Oise.

AQLT a toujours pour volonté d’animer le territoire, surtout à l’Est où les salles de concert se font rares, “d’ouvrir des portes et d’apporter sa pierre à l’édifice pour lutter contre le ‘ce n’est pas pour moi'”. Dans le même esprit, l’association mène également de nombreuses actions de médiation culturelle, notamment avec le lycée Cassin de Gonesse en partenariat avec le musée d’Écouen.

Ensuite, il y a l’école de musiques actuelles, autre composante essentielle du pôle. Au lancement, elle comptait seulement une quinzaine d’inscrits, contre plus d’une centaine aujourd’hui. “Notre spécificité réside dans une pédagogie très axée sur la scène”, explique Jérémy Félipé. Il y a dix ans, on espérait que les élèves de l’école puissent ensuite assurer les premières parties de professionnels à la Grange, et c’est régulièrement le cas. Nous avons de très belles réussites. Cependant, cette structure n’a pas été épargnée par les conséquences du Covid-19.

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L’école n’a pas encore retrouvé pleinement son effectif d’avant la pandémie, mais il remonte petit à petit, tout comme les jauges des concerts. “Cette période a été surtout marquée par la frustration car toute l’activité était à l’arrêt. Le retour a été le plus difficile car les habitudes du public avaient changé, et il était un peu compliqué de retrouver la dynamique. Mais depuis un an, on sent que l’envie des gens revient”, se réjouissent les deux partenaires avec un enthousiasme toujours présent malgré les années.

“Bien sûr que nous sommes optimistes ! Sinon, nous aurions arrêté depuis longtemps”, sourient-ils, les yeux déjà tournés vers les événements à venir. Parmi eux, la deuxième édition d’Airs 2 cours le 14 octobre et l’ouverture du nouveau Passworld avec Avishai Cohen le 21 mars.
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