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À la recherche d’une injection bihebdomadaire pour éviter le rejet de greffe

À la recherche d’une injection bihebdomadaire pour éviter le rejet de greffe

2023-10-30 21:17:14

Plus de 5 000 personnes reçoivent un organe chaque année en Espagne. Le volume des greffes a augmenté de façon exponentielle. Les techniques d’extraction et de conservation d’organes se sont également améliorées tandis que des techniques chirurgicales ont été développées pour réduire l’agressivité de la chirurgie. Mais il reste un défi dans la recherche : le amélioration des traitements immunosuppresseursces médicaments qui garantissent que les receveurs de greffe reconnaissent leur nouvel organe comme le leur et ne rejettent pas le cœur, le rein, le poumon ou le foie qui vient d’être transplanté.

Ces médicaments fonctionnent, mais déclencher un risque cardiovasculaire. Ils favorisent la concentration de cholestérol et de triglycérides dans le sang, augmentent la tension artérielle et l’apparition du diabète de type 2, autant d’ingrédients qui prédisposent aux accidents vasculaires cérébraux ou aux crises cardiaques. D’où l’importance de trouver de nouveaux traitements pour les greffés.

L’Institut de recherche de l’hôpital Vall d’Hebron de Barcelone travaille, avec le financement de la Fondation La Caixa, au développement d’un nouveau médicament immunosuppresseur pour prévenir le rejet sans ces effets secondaires. «Nous recherchions un médicament qui, en plus, aurait très probablement l’avantage de n’être administré que bihebdomadairement et par voie sous-cutanée. Cela améliorerait la qualité de vie des patients et réduirait les problèmes d’observance du traitement qui existent avec les médicaments immunosuppresseurs pris quotidiennement et par voie orale”, explique-t-il. Oriol Bestardchef de projet.

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Son équipe a déjà un candidat : ​​une molécule immunosuppressive, structurellement modifiée pour augmenter ses propriétés immunomodulatrices et éviter le rejet en annulant l’activité des lymphocytes T et B. Ces cellules sont responsables du rejet par le corps humain de ce qu’il ne reconnaît pas comme le sien. Contrairement aux médicaments actuels, la molécule étudiée fait son travail en pénétrant librement dans les cellules. «C’est un avantage fondamental pour notre médicament puisqu’il n’exerce sa fonction spécifique que dans les cellules qui possèdent les récepteurs correspondants (ses ligands), et non dans les autres cellules de l’organisme. De cette façon, il minimise les effets indésirables puisqu’il n’exercera l’effet spécifique pour lequel il a été conçu et non par son interaction avec d’autres cellules du corps”, explique Bestard.

Phase préliminaire

Les débuts sont prometteurs mais la molécule doit encore démontrer son efficacité, au-delà du laboratoire. Son développement est dans une phase très préliminaire et il faudra des années pour atteindre les pharmacies. La prochaine étape consistera à tester le nouveau traitement sur des modèles animaux expérimentaux. Ils le feront grâce à un subvention de 148 500 euros de la Fondation La Caixa. Son efficacité sera évaluée et des études de performances seront réalisées, notamment le développement d’une ligne de production stable pour le médicament.

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La nouvelle molécule sera testée sur des modèles de souris qui recevront un cœur provenant d’une autre souris génétiquement incompatible. Cela signifie que l’organe sera rapidement rejeté si un traitement immunosuppresseur n’est pas administré.

Il est prévu de corroborer les résultats sur des modèles animaux au cours des deux prochaines années, ainsi que de réaliser une analyse toxicologique du médicament, avant d’entreprendre les premiers essais cliniques de sécurité et d’efficacité sur des patients réels. Une formule peut être trouvée au préalable pour ne dépendre d’aucun médicament immunosuppresseur.

Tolérance immunitaire

Depuis des années, médecins et scientifiques caressent l’idée d’induire chez ces patients une tolérance immunologique qui leur permettrait de s’en passer. Tout est parti de l’observation de certains patients qui abandonnaient spontanément leurs médicaments en raison de problèmes psychiatriques, de manque d’argent ou simplement de fatigue. Contre toute attente, lorsqu’ils ont arrêté l’immunosuppression, il ne leur est rien arrivé. Les greffés ont continué à vivre sans que leur corps rejette l’organe greffé, comme s’il avait été incorporé comme une autre partie de leur corps.

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Certains cas ont été observés chez des greffés de rein, mais surtout au niveau du foie, un organe qui nécessite moins de médicaments que d’autres. On estime que 30 % des personnes vivant avec le foie d’une autre personne n’auraient pas besoin de traitement pour éviter un rejet. La question est de savoir qui pourrait l’abandonner sans risquer de perdre l’organe qui lui permet de continuer à vivre.



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