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À Chartres, la mystérieuse tour Jehan-Pocquet dévoile tous ses secrets

À Chartres, la mystérieuse tour Jehan-Pocquet dévoile tous ses secrets

À première vue, la tour de la Société archéologique d’Eure-et-Loir (Sael), située rue Jehan-Pocquet, a des airs de citadelle médiévale. On pourrait facilement imaginer qu’à l’époque, elle s’élevait comme un rempart servant à protéger l’écrin de la ville de Chartres et ses habitants. Pour autant, le monument n’a de médiéval que le style architectural.

Construite en 1887 par l’architecte Alfred Piébourg, en même temps que son voisin, le lycée Marceau, la curieuse tour servait en fait… de château d’eau. « Quand ils nous posent la question, les gens sont toujours très étonnés d’apprendre ça, qu’il s’agissait en fait d’un réservoir d’eau », s’amuse Michel Huetz, le secrétaire général de la Société archéologique d’Eure-et-Loir.

« Il fallait une réserve d’eau qui puisse s’intégrer dans le paysage de la ville. À l’époque, il avait finalement été décidé d’opter pour un système de tour médiévale. »

Michel Huetz (secrétaire général de la Sael 28)

En 1845, la ville s’équipe pour la première fois d’un système de distribution d’eau. Mais avec les nombreuses transformations architecturales que connaît la capitale d’Eure-et-Loir à cette période, un nouveau réservoir doit être construit afin d’assurer les besoins en eau de ses habitants.

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Démolition ou réhabilitation ?

Alors que les besoins en eau augmentent au fur et à mesure de l’expansion de la ville de Chartres, de nouveaux réservoirs sont construits de part et d’autre de la cité. C’est à partir du début des années 1930 que la tour rue Jehan-Pocquet est progressivement abandonnée. Au point même d’envisager sa démolition.

Jugée trop « onéreuse » et comme la tour « faisait partie du paysage », cette solution est finalement abandonnée, comme le précise le bulletin de la Sael publié en 1990. Mais que faire de cet ancien château d’eau délaissé ?

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La Société archéologique d’Eure-et-Loir, qui publie également livres et thèses, compte aujourd’hui 260 adhérents.

En 1945, la ville de Chartres conclut un accord avec la Sael afin que la société collabore avec la bibliothèque municipale. Avec un large fonds constitué depuis 1856, date de création de l’association, la société prend ses quartiers dans la tour en 1971. « On a obtenu cette “contrepartie” en échange de notre contribution », détaille Michel Huetz.

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Depuis cette date, la tour abrite désormais les bureaux de l’association, mais aussi et surtout une bibliothèque, au premier étage et une importante réserve d’archives et de documents concernant l’histoire du département d’Eure-et-Loir.

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« C’est parfait pour un chercheur qui aurait des documents devant lui pour en tirer le maximum, tout en étant tranquille », sourit le secrétaire général de la Sael. « C’est un lieu qui incite au calme et à la réflexion. »

Laura Alliche

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