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À cause de la guerre contre Israël : l’UE attaque le Twitter d’Elon Musk

À cause de la guerre contre Israël : l’UE attaque le Twitter d’Elon Musk

2023-10-13 10:46:51

Réseaux sociaux
À cause de la guerre contre Israël : l’UE s’en prend au Twitter d’Elon Musk

Elon Musk a racheté Twitter il y a presque un an et l’a depuis renommé X

© NurPhoto / Imago Images

Depuis des jours, X/Twitter est critiqué pour sa gestion de la guerre contre Israël. L’UE a désormais officiellement ouvert une enquête. Cela pourrait coûter cher pour le service de messages courts.

Dans des situations d’actualité qui évoluent rapidement, comme l’attaque du Hamas contre Israël, les médias sociaux sont souvent un bon moyen de rester informé. Mais la rapidité présente des risques lorsqu’il s’agit de fausses informations ou, surtout, de contenus drastiques. Cela menace désormais d’avoir des conséquences pour X, anciennement Twitter. Le L’UE a officiellement ouvert une enquête sur le service de messages courts.

L’UE a envoyé à l’entreprise une soi-disant demande d’informations, à laquelle il faudra répondre d’ici la semaine prochaine. Ce qui semble inoffensif pourrait avoir des conséquences coûteuses pour X : la demande se base sur la loi sur les services numériques entrée en vigueur en août. Si les questions ne reçoivent pas de réponse ou sont mal répondues, l’UE peut décider de lourdes conséquences : la loi prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à six pour cent du chiffre d’affaires de l’année précédente.

Enquête contre X

Plus précisément, cela concerne la manière dont la plateforme traite la désinformation et les contenus illégaux dans l’UE. Ces derniers jours, d’innombrables fausses informations ont été diffusées sur X, comme celle selon laquelle l’armée israélienne aurait détruit l’une des plus anciennes églises chrétiennes du monde. Mais les vidéos violentes, parfois extrêmement cruelles, pourraient aussi poser problème.

L’ouverture d’une enquête ne devrait en réalité pas surprendre la direction de l’entreprise. Mardi, le commissaire européen Thierry Breton a demandé à l’entreprise de commenter et lui a fixé un délai de 24 heures. Le propriétaire de X, Elon Musk, a réagi, mais a semblé à plusieurs reprises ignorer ce que Breton attendait de lui. Ce n’est que jeudi que Linda Yaccarino, nommée par Musk, a répondu à la demande par une lettre ouverte. Mais cela n’a apparemment pas suffi à l’UE : quelques heures plus tard, l’entreprise a reçu la demande d’informations.

Questions claires, réponses vagues

La guerre en Israël devient un terrain d’essai pour la nouvelle loi sur Internet. La loi, connue sous le nom de DSA – Digital Services Act – vise à garantir une plus grande sécurité aux citoyens de l’UE dans l’espace numérique. Les opérateurs de plateformes sont tenus de supprimer les contenus illégaux dans l’UE, de réduire les risques pour la sécurité publique via les plateformes et de garantir le bon fonctionnement du débat civil.

En ce qui concerne le conflit israélien, l’UE veut maintenant savoir de X quelles précautions ont été prises en cas de crise comme celle-ci et quels protocoles existent pour traiter les fausses informations telles que les images et vidéos manipulées de la guerre. La date limite pour répondre aux questions sur le protocole de crise est le 18 octobre ; X peut soumettre les informations restantes d’ici la fin du mois. L’UE a expliqué qu’elle envisagerait ensuite d’autres mesures.

Les réponses de Yaccarino n’étaient apparemment pas suffisantes pour l’UE. Sur les trois pages, le patron de X nommé par Musk explique avoir bloqué des comptes de propagande, prendre des mesures contre le partage de contenus illégaux et réduire la visibilité des posts de manière drastique mais légale. Cependant, elle n’explique pas exactement comment et selon quels critères cela se produit.

Facebook et Tiktok doivent également réagir

Mais Twitter n’est pas la seule entreprise que l’UE surveille de près en raison de la situation actuelle. La société mère de Facebook, Meta, a également été invitée mercredi par Breton à commenter sa gestion de ces contenus sur ses propres plateformes. Une demande à Tiktok a suivi jeudi. Ici aussi, Meta a fixé un délai de 24 heures.

Meta a déjà réagi et, contrairement à X, a détaillé ses actions. Par exemple, le groupe a créé un groupe de travail spécial, composé de quelques experts parlant arabe et hébreu, travaillant avec des vérificateurs de faits et a pu nommer des mesures très concrètes afin de pouvoir gérer efficacement la situation particulière.

Problème fait maison

Le fait que X trouve une telle réaction plus difficile est probablement dû notamment à Elon Musk. Il se considère comme un « absolutiste de la liberté d’expression », comme il l’a souligné à plusieurs reprises. Alors que Twitter supprimait régulièrement des contenus avant le rachat et prenait des mesures indépendantes contre les discours de haine et la désinformation sur la plateforme, Musk a toujours considéré cela comme de la censure. Musk a également réagi avec défiance à la première demande de Breton et a exigé que des exemples concrets soient donnés publiquement. “Nous ne travaillons pas dans l’arrière-boutique ici”, a-t-il déclaré au commissaire européen.

En fait, les mesures d’austérité de Musk joueront probablement un rôle important dans le problème actuel de la désinformation. Sous sa direction, les emplois chez Twitter ont été considérablement supprimés et toute l’équipe a été licenciée pour lutter contre la désinformation. Cette mesure de réduction des coûts pourrait désormais coûter cher à X.

Sources: Commission européenne, Reuters, X, Méta




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