Lundi dernier, en début de soirée, les hommes du peloton autoroutier de Moulins-lès-Metz avaient mis en place un contrôle routier au niveau de la bretelle de la sortie Linkling. Un contrôle plutôt conséquent puisqu’une quinzaine de fonctionnaires y participaient. L’objectif étant de vérifier l’état des éclairages des véhicules. Mais sur le coup de 19 h, un conducteur va refuser de s’arrêter, en ralentissant d’abord en se portant au niveau des hommes de la CRS 30 puis en remettant énergiquement les gaz. Deux fonctionnaires réussiront en catastrophe à s’écarter de la trajectoire du véhicule. Le conducteur va dès lors rouler en trombe en direction de Thionville, percutant au passage une dépanneuse, puis prendre en contresens la Chaussée d’Asie. Pris en charge par un motard du peloton autoroutier, le chauffard va finalement abandonner son véhicule, route de Guentrange et tenter de s’enfuir à pied. Il sera sans difficulté interpellé par le motocycliste.
Le soir d’Halloween
Placé en garde à vue, l’individu, un Thionvillois de 18 ans, a reconnu les faits. Facteurs aggravants, son véhicule n’était pas assuré et ses plaques étaient celles d’une autre de ses voitures. Présenté mercredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Thionville, le prévenu a dit « avoir paniqué » parce qu’il savait que sa voiture n’était pas assurée. Alors que le procureur de la République avait requis 4 mois de prison ferme à son encontre, le tribunal l’a condamné à 6 mois de prison assortis du sursis simple. Son permis de conduire est suspendu pendant 6 mois. Il devra en outre s’acquitter d’une amende 300 € pour défaut d’assurance et payer la somme de 400 € à chacun des deux policiers, qui s’étaient portés partie civile, au titre du préjudice moral.
« C’était le soir d’Halloween, on imagine facilement le drame qui aurait pu se jouer si ce conducteur avait percuté des enfants, nombreux à ce moment précis dans les rues », fulmine un sous-officier de la CRS 30. Une unité qui en est déjà à son quatrième refus d’obtempérer depuis un mois. « C’est la problématique actuelle mais nous ne ferons pas de cadeau », tient-il, fermement, à assurer.
