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55 La langue comme barrière à la radiothérapie par inspiration profonde (DIBH) pour le cancer du sein gauche

55 La langue comme barrière à la radiothérapie par inspiration profonde (DIBH) pour le cancer du sein gauche

55 La langue comme barrière à la radiothérapie par inspiration profonde (DIBH) pour le cancer du sein gauche

Arrière-plan

L’apnée inspirée profonde (DIBH) est une technique de radiothérapie (RT) souvent utilisée pour le traitement adjuvant du cancer du sein gauche afin de réduire la dose de rayonnement reçue par des organes tels que le cœur et les poumons. Le DIBH peut réduire la dose cardiaque moyenne de près de 50 % (réduction absolue de ≈1 Gy), ce qui correspond à une réduction d’environ 7 % du risque relatif de cardiopathie ischémique induite par la RT.

La langue est un obstacle potentiel au DIBH pour les patients ne parlant pas l’anglais (NEL), car les patients doivent comprendre et suivre les ordres (par exemple, « inspirez », « retenez votre souffle ») de leur radiothérapeute. Nous avons étudié la relation entre le recours à un traducteur lors de la consultation initiale de radio-oncologie et la réception du DIBH RT pour les patientes atteintes d’un cancer du sein gauche.

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Méthodes

Un examen rétrospectif des dossiers a inclus des patientes diagnostiquées avec un cancer du sein gauche et traitées par RT à visée curative avec adjuvant au Maimonides Cancer Center, un hôpital doté d’un filet de sécurité desservant une population diversifiée à Brooklyn, New York, d’octobre 2019 à juin 2023. Les patients éligibles ont été examinés pour l’utilisation d’un traducteur lors de la consultation initiale (et si utilisé, la langue traduite), l’âge, l’identification raciale/ethnique et les caractéristiques clinicopathologiques. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide de tests χ2, ANOVA et de régression logistique, le cas échéant, dans SAS 9.4.

Résultats

Sur 488 patients cliniquement éligibles au DIBH, 158 (32 %) ont reçu du DIBH. Les patients ayant reçu du DIBH étaient plus jeunes (54 ± 12 ans vs 64 ± 13 ans, P.< 0,0001) et plus probablement négatif pour les récepteurs des œstrogènes (RE) (27 % contre 17 %, P.< 0,05). Il n’y avait aucune différence entre les groupes selon la race/origine ethnique ou le statut des récepteurs de progestérone/HER2. Parmi les 330 patients n’ayant pas reçu de DIBH, 110 (33 %) ont eu besoin d’un traducteur lors de la consultation. Le mandarin (30 %), le russe (27 %), le cantonais (20 %) et l'espagnol (16 %) étaient les NEL les plus couramment traduits. Les patients qui ont eu recours à un traducteur étaient 2,8 fois moins susceptibles de recevoir du DIBH que ceux qui n'en ont pas eu recours (IC à 95 %, 1,7-4,9, P.< 0,0001). La signification statistique est restée après une analyse multivariée contrôlant l'âge et le statut ER (P.< 0,0001).

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Conclusions

Bien que d’autres facteurs puissent également limiter l’utilisation du DIBH (par exemple, incapacité à retenir sa respiration ou manque d’amélioration de la dose de RT cœur/poumon avec le DIBH), l’utilisation d’un traducteur permettait de prédire de manière significative si une patiente atteinte d’un cancer du sein gauche recevait du DIBH. Des méthodes de communication améliorées peuvent aider les patients parlant NEL à bénéficier des avantages du DIBH. Notre groupe travaille actuellement au développement d’instructions préenregistrées et traduites pour permettre aux locuteurs NEL de recevoir DIBH.

2024-05-14 21:03:19
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