Les facteurs qui influencent le yen sont si faibles que, selon la Deutsche Bank, la monnaie est comparable à la livre turque et au peso argentin.
Le Japon a des rendements réels historiquement bas parce que la banque centrale refuse de resserrer sa politique de taux d’intérêt, selon un analyste.
La balance des paiements du pays est également faible, la Banque du Japon ayant déclenché une fuite des capitaux.
Les fondamentaux du yen japonais sont si faibles qu’il est comparable à certaines des devises les moins performantes au monde, a indiqué mercredi une note de la Deutsche Bank. “Un simple regard sur les facteurs déterminants du yen – rendements et balance extérieure – place le yen japonais dans la même catégorie que la livre turque et le peso argentin”, a écrit George Saravelos, responsable international de la recherche sur les changes à la banque, dans le rapport.
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Certes, les pertes du yen par rapport au dollar ne sont pas aussi importantes, ayant chuté de 15 pour cent depuis le début de l’année, tandis que la lire a chuté de 51 pour cent et le peso de 97 pour cent. Dans le cas du yen, cependant, les problèmes sont le résultat direct du contrôle unique de la courbe des taux par la Banque du Japon et du refus de la banque centrale d’augmenter les taux d’intérêt, ce qui se traduit par des rendements réels historiquement bas, a déclaré Saravelos.
L’autre raison de la faiblesse du yen, la balance des paiements, est également due à la Banque du Japon. Cela a essentiellement provoqué une « fuite lente des capitaux des investisseurs nationaux vers les actifs étrangers », a-t-il ajouté, soulignant que les obligations d’État japonaises sont relativement peu attrayantes. “Cela n’a aucun sens pour un Japonais d’acheter une obligation du gouvernement japonais à cinq ans avec un rendement nominal de 50 points de base alors qu’il peut acheter une obligation du gouvernement américain à cinq ans avec un rendement réel de 3 pour cent”, a-t-il déclaré.
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Les interventions sur le marché des changes n’aideront pas le yen, bien au contraire.
Vendre des réserves libellées en dollars, telles que des bons du Trésor, ajouterait une pression à la hausse sur les rendements américains et renforcerait le dollar, a expliqué Saravelos. « Plus grave encore, cela entraînerait une détérioration de la balance commerciale extérieure du gouvernement japonais et donc une détérioration de la situation budgétaire », a-t-il écrit.
Pour stabiliser la monnaie, il a suggéré que la BoJ augmente ses taux d’intérêt et mette fin à sa campagne d’assouplissement quantitatif. Dans le cas contraire, la volatilité du yen augmentera à mesure que les investisseurs nationaux remettront en question la volonté de la banque d’agir. Même si les autorités japonaises ont récemment pris de nouvelles mesures pour assouplir les restrictions sur les taux d’intérêt, cette décision a déçu les traders. Après de brefs gains mardi, le yen a atteint un nouveau plus bas à 151 par rapport au dollar.
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