Wall Street termine son pire semestre depuis au moins 50 ans, après avoir terminé une journée dans le rouge. Autre mauvaise nouvelle pour Joe Biden, dont le consensus dans les sondages est au plus bas, notamment sur le front économique, au milieu du spectre d’une récession, d’une inflation record et d’une hausse des taux d’intérêt qui érodent les salaires, déclenchent des coupes dans les entreprises et sapent la confiance des consommateurs. Les dernières données du département du Commerce indiquent un ralentissement des dépenses des particuliers, qui n’ont augmenté que de 0,2% en mai, contre une prévision d’au moins 0,4%. Mais maintenant, le marché boursier tremble également. Les trois indices ont terminé le mois et le deuxième trimestre en territoire négatif. En particulier, au cours des six premiers mois, le Dow Jones a subi la pire baisse en pourcentage depuis 1962, tandis que l’indice S&P 500, la boussole de nombreux portefeuilles d’actions et comptes de retraite, est entré ces dernières semaines dans la «zone baissière», brûlant 21% de Janvier, la pire perte semestrielle depuis les années 1970 : un rare et sombre signe de pessimisme. La vente a été à 360 degrés, l’énergie étant le seul secteur à gagner : un baril de pétrole à plus de 100 dollars et du gaz à des prix record en raison du conflit en Ukraine. Et des entreprises de premier plan comme Apple, Disney, JPMorgan Chase et Target ont chuté plus que la moyenne du marché boursier. Les obligations, particulièrement sensibles aux conditions de marché, s’en sortent mieux, reflétant plus directement que les actions les évolutions de l’inflation et des taux d’intérêt : l’indice qui suit les obligations à 10 ans, paramètre clé du coût des crédits, a enregistré une baisse d’environ 11 % dans le prix.
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