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Voyage au bout du monde : Découverte de la Côte-Nord avec le Bella Desgagnés

Voyage au bout du monde : Découverte de la Côte-Nord avec le Bella Desgagnés

En tant que voyageur blasé, j’étais vexé de voir le Québec être situé comme le bout du monde sur la carte. Mon épouse et moi avons décidé de prendre le Bella Desgagnés, un bateau étrange qui fait office de navire de croisière, de navire scientifique et de bateau de ravitaillement, pour aller à Rimouski. Le Bella Desgagnés propose de magnifiques croisières éducatives. La Côte-Nord dont je parle n’est pas accessible par la route, seul le Bella Desgagnés assure la liaison avec le reste du Québec après Natashquan où la route s’arrête.

Tête-à-la-Baleine, un petit village francophone de 150 habitants, doit son nom à la forme d’un des 600 îlots qui l’entourent. J’ai été surpris d’y trouver des réfugiés ukrainiens, une famille est déjà établie et une autre est sur le point d’arriver. Les enfants apprennent déjà le français et sont impatients d’aller à l’école en motoneige ! Une Innue du nom de Natacha m’a raconté que les relations entre Québécois et Montagnais sont très harmonieuses ici grâce aux nombreux échanges entre les communautés. Cela se ressentait dans l’accueil chaleureux qui nous a été réservé, en particulier l’attitude bienveillante de ces enfants qui ont gentiment posé pour des photos.

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À partir de Tête-à-la-Baleine, les eaux froides de plus en plus agitées ont rendu la navigation difficile pour notre navire. Atteindre Blanc-Sablon, le village québécois le plus éloigné, n’a pas été facile. Les glaces se sont resserrées. Le Bella Desgagnés a dû faire appel au brise-glace Martha L. Black pour nous ouvrir la voie progressivement.

À Blanc-Sablon, cette petite ville d’un millier d’habitants, j’ai eu la surprise de rencontrer la docteure Marie-Pascale Messier-Harbec, la petite sœur de mon collègue du Journal Louis-Philippe Messier, qui m’attendait sur le quai. Gentiment, elle nous a servi de guide et nous a montré les deux églises, la toundra, des cascades et une magnifique chute. En seulement vingt minutes de route depuis Blanc-Sablon, nous étions au Labrador, où j’ai découvert que des jeunes gens envisagent de s’inspirer du Québec pour déclarer leur indépendance en tant que territoire indépendant de Terreneuve ! Ainsi, vive le Labrador… libre ?

Un peu à la manière de La Grande Séduction, la docteure Messier-Harbec vit à Blanc-Sablon avec sa jeune fille et son conjoint, heureuse dans cet endroit reculé où la seule sortie possible est un restaurant-bar. La ville doit son nom au fait que ses plages sont toujours blanches, que ce soit à cause de la neige ou du sable blanc. Notre séjour de sept jours, qui a duré neuf jours en raison de la nature imprévisible, nous a coûté 1500 $ par personne, repas, activités, films, conférences et visites inclus. C’est vraiment un bon prix ! Deux océanographes, Catherine et Valérie, nous ont révélé les secrets de la nature et du redoutable Saint-Laurent. Si vous voulez découvrir ce Québec perdu, je vous recommande vivement ce voyage.

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