Le directeur des Hôpitaux de Chartres, Pierre Best, a présenté ses vœux au personnel, vendredi 19 janvier 2024. L’année doit servir à moderniser les installations et les prises en charge des patients.
Alors que le personnel de l’ensemble de ses services est en grève illimitée depuis le 10 janvier, Pierre Best, directeur des Hôpitaux de Chartres, a présenté ses vœux, vendredi 19 janvier après-midi, en incitant ses équipes à “reprendre ou continuer le rythme de travail. Arrêtons de ne voir que ce qui va mal ; voyons ce que nous faisons de bien. On sauve des vies à l’hôpital public, grâce à nos équipes médicales et paramédicales.”
Le mouvement de grève illimitée aux Hôpitaux de Chartres étendu à tous les services
Prenant la parole après le docteur Thibaud Demicheli, président de la commission médicale d’établissement, qui a affirmé, haut et fort, être “fier de travailler à l’hôpital public avec vous tous”, Pierre Best a reconnu que le personnel et les services de l’établissement rencontrent des difficultés objectives.
“Plutôt que d’angoisser, plutôt que de nous plaindre face à l’adversité, agissons !” a-t-il exhorté. “Pour mieux remobiliser ; pas pour se mettre à son tour à déprimer.”
Un 3e scanner
Cette septième année de présence à la tête des Hôpitaux de Chartres pour Pierre Best s’accompagne d’un retour à la normale de l’activité, depuis 2023, “mais avec des effets post-crise qui continuent à se manifester”. Certains projets, lancés en 2023, ont pris du retard, comme les travaux de la nouvelle réanimation et des urgences pédiatriques, qui devraient néanmoins être livrés en 2025.
L’ensemble des services administratifs sont désormais installés sur le site du Coudray, et ce début d’année 2024 a vu arriver un troisième scanner, pas encore fonctionnel, mais qui permettra de réduire les délais de rendez-vous et de fluidifier les examens des patients des urgences.
La rénovation du bloc opératoire
L’année 2024 sera consacrée à la modernisation des installations – avec un chantier d’importance : la rénovation du bloc opératoire – mais aussi des prises en charge. “Une nouvelle unité de cardiologie ambulatoire avec ou sans rendez-vous (Ucasar), sorte d’hôpital de jour optimisé à même de prendre en charge l’activité programmée et en urgence, verra ses travaux démarrer pour un achèvement fin 2024 ou début 2025”, a annoncé Pierre Best.
Les activités des hôpitaux de jour devront également se développer, a souligné le directeur, tout comme l’activité d’apnée de sommeil, qui vise à devenir un véritable centre de référence dans la région. Pierre Best sollicitera une autorisation d’hospitalisation en domicile ; renforcera son équipe d’oncologues médicaux et les liens entre la médecine de ville et l’hôpital.
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Mais pour concrétiser tous ces projets, “il faudra de l’argent”, a souligné Pierre Best, qui a incité son personnel à contrôler les dépenses dans un établissement “dynamique, mais en déficit. Si notre trajectoire financière ne s’améliore pas, nous ne pourrons pas investir au niveau nécessaire pour concrétiser nos projets.”
Le directeur des Hôpitaux de Chartres Pierre Best (à droite) a présenté ses vœux en présence du docteur Thibaud Demicheli, président de la commission médicale d’établissement, Guillaume Kasbarian, député de Chartres, Denis Gelez, directeur départemental de l’Agence régionale de santé, et Jean-Pierre Gorges, président du conseil de surveillance (de gauche à droite).
Une maison de santé près de la gare
Jean-Pierre Gorges, président du conseil de surveillance des Hôpitaux de Chartres, maire de Chartres et président de Chartres Métropole, a profité de la cérémonie de vœux pour annoncer la “bonne avancée d’un projet qui nous tient à cœur : nous sommes sur le point de déployer une future maison de santé près de la gare”. Elle sera connectée directement à l’hôpital, “formant un réseau de soins accessible et efficient”, a souligné l’élu, qui a aussi insisté sur le fait que “la santé de ville doit aider l’hôpital”.
Jean-Pierre Gorges a également rappelé que la municipalité travaillait depuis des années au déménagement des soins de suite et de réadaptation sur le site Pasteur. Un projet qui nécessiterait, a-t-il précisé en se tournant vers Denis Gelez, directeur départemental de l’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire, « un billet de 10 millions d’euros pour faciliter l’installation, mais c’est un investissement productif ».
Laurence Franceschina
2024-01-19 11:00:00
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