Le point de rendez-vous, une petite porte marron. Insignifiante au premier abord, mais pourtant chargée d’histoire et de culture.
Le guide, Gilles Fresson prévient les visiteurs, « cette visite n’est ni historique, ni archéologique ». Cela s’assimile plutôt à un conte dont on serait le héros, il s’agit de mêler imagination et spiritualité. Il conseille à chacun de faire un retour mental vers le Moyen Âge. « Imaginez-vous avoir marché des centaines de kilomètres guidés par les clochers de la cathédrale, et être enfin arrivé pour venir vous recueillir ou bien même dormir ».
La visite se fait à la lueur de la bougie. Cette condition permet de s’immerger dans l’ambiance de l’époque. À l’instar des pèlerins il faut avancer vers la pénombre sans vraiment savoir ce qu’il nous attend. Cela fait durée la découverte de ce nouvel endroit.
Les pèlerins à l’époque chantaient leur prière en avançant dans la crypte. Le guide, passionné, de ce lieu sacré, connaît plusieurs chants et en fait la démonstration.
La cathédrale de Chartres, louange de la vie
En visitant la crypte, on découvre les allégories à la naissance et la vie à travers les yeux de l’époque. Un pèlerin qui marchait depuis peut être plusieurs semaines, sera directement confronter à la Vierge Marie.
Statue de la Vierge Marie portant son enfant.
Cette statue la représente, portant et montrant son enfant. Le message « ici il n’y a pas de place pour la mort ». Cette cathédrale est là pour fêter la vie.
La Vierge est aussi présente sur les décorations murales. Plusieurs plafonds sont remplis d’étoiles et de fleurs de lys, couramment associée à la royauté, qui représente ici la Vierge Marie.
La cathédrale est aussi le lieu où aurait été sauvé des flammes de 1.194, le voile que Marie portait lors de l’annonciation de sa maternité. Deux clairs auraient attendus plusieurs jours, dans le coeur de la cathédrale, alors que la charpente menaçait de s’effondrer, pour être sûr que le voile soit protégé.
Une architecture époustouflante
Le lieu où a été sauvé le voile est un endroit assez petit que seuls de rares privilégiés pouvaient visiter à l’époque. Ce lieu soutient la cathédrale depuis près de 800 ans, à l’aide de ses massives colonnes.
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À la lueur des bougies, il est possible d’observer sur ces murs les marques du temps. Ainsi que les différentes techniques de réparations utilisées par les nombreux architectes restés anonymes.
Les pratiques religieuses ont elles-mêmes impacté la forme des douves de la cathédrale. Les pèlerins à l’époque chantaient leur prière en avançant dans la crypte. Le guide, passionné, de ce lieu sacré, connaît plusieurs chants et en fait la démonstration. Les chants religieux, d’une grande importance pour les chrétiens ont été anticipé par les architectes.
Les douves de la crypte ont été construites dans le but de solidifier et amplifier le son sans le dédoubler. Il fallait que les chants soient puissants, mais surtout qu’ils représentent une unité.
Tandis que les douves de la nef ont été pensées pour faire résonner le son. Ainsi lorsque l’orateur sait s’accorder à la bâtisse, il peut faire résonner ses paroles près de huit secondes. Les récitals pouvaient ainsi faire écho à chaque personne présente.
Cet impact religieux a permis de grandes avancés architecturales, effectivement la cathédrale est le plus grand édifice construit à la suite des pyramides.
Gilles Fresson donne les clefs de l’émerveillement aux visiteurs de la cathédrale de Chartres
De la terre au ciel
En arrivant dans la crypte, le voyageur descend sous-terre et arrive face à une des plus longue crypte du monde. 
La longue crypte de la cathédrale Notre-Dame de Chartres.
Toujours sous-terre, le pèlerin croisera la Vierge. Puis, il pourra observer un puits d’une profondeur de 150 mètres. Il marchera à côté des salles où certains pèlerins se recueillent encore. Ces pèlerins qui viennent des quatre coins du monde. Dernier arrêt dans la crypte, le bénitier, rénové récemment et encore utilisé aujourd’hui.
Enfin, le pèlerin sort de la crypte, en remontant à la surface comme une sorte de renaissance après ce long périple. Le parcours se finit en entrant dans la nef.
C’est alors un privilège de visiter un lieu de cette envergure. Même si nos pieds touchent le sol, les 50 mètres de plafond peuvent donner des impressions de vertige. C’est d’autant plus prenant que les bruits se font rares en pleine nuit.
Gilles Fresson interprétera un dernier chant.
Le retour à la réalité se fait en entendant les applaudissements de Chartres en lumière. Si cela peut être un peu surprenant au début les lumières bleutées ont un jolie rendu à travers les vitraux à l’intérieur de la cathédrale.
prime Pionnière dans l’illumination du patrimoine, la ville de Chartres rallume la lumière
Pratique. Les prochaines visites sont prévues le samedi 30 juillet à 22 heures, le vendredi 12 août à 21 heures 30 ainsi que le samedi 17 septembre. Le tarif est de 25 € par personne.
Julie Marie
