Violences meurtrières à Dori : Des soldats burkinabè accusés d’avoir tué 7 civils

Le Sahel continue de subir les conséquences de l’insécurité grandissante qui règne dans cette région de l’Afrique depuis plusieurs années. Au cœur de cette instabilité, Dori, ville située dans le nord du Burkina Faso, a été le théâtre d’une violente altercation entre des militaires et des civils, qui s’est soldée par la mort de sept personnes. Cet événement tragique souligne la complexité du conflit qui sévit dans cette région et la nécessité de trouver des solutions durables pour protéger les populations civiles. Dans cet article, nous analyserons les causes et les conséquences de cet incident, ainsi que les perspectives pour une issue pacifique à cette crise.


Au moins sept civils ont été tués dans la ville de Dori, chef-lieu de la région du Sahel burkinabè, lors d’une altercation entre des habitants et des soldats burkinabè du 11e Régiment d’infanterie commando (11e RIC). Les militaires cherchaient à venger un des leurs tué dans des circonstances non élucidées. Les soldats ont tiré en l’air et ont bastonné plusieurs personnes, tandis que des tirs à l’arme lourde et à l’arme légère ont retenti dans toute la ville pendant plus de trois heures. Les populations ont été traumatisées et des femmes et des enfants ont été bastonnés. Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a demandé à la haute hiérarchie militaire et toute autre institution habilitée de mettre fin à la pratique d’expéditions punitives de soldats contre les populations civiles aux fins de vengeance. Cette situation révèle le caractère fréquent des altercations entre militaires et civils au Burkina Faso, telles que celles survenues en septembre 2022 à Ouagadougou et en janvier 2023, également à Ouagadougou. Le préfet de Dori et le parquet militaire du Burkina Faso ont présenté leurs excuses et ont ouvert une enquête circonstanciée pour faire la lumière sur les faits.