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Violences conjugales : 5 000 euros d’amende requis contre Aya Nakamura, 2 000 euros contre son ex-conjoint

Violences conjugales : 5 000 euros d’amende requis contre Aya Nakamura, 2 000 euros contre son ex-conjoint

Cette nuit-là, « il n’y avait pas d’Aya Nakamura ». À la barre de la salle d’audience numéro 3 du tribunal de Bobigny ce jeudi comme au moment des faits survenus l’été dernier qui lui ont valu cette comparution, la chanteuse francophone la plus écoutée au monde a laissé place à Aya Danioko. Une femme de 27 ans « qui a une vie privée, avec parfois les difficultés que cela peut comporter », a rappelé son avocat Karim Sebihat.

L’artiste était jugé au côté de Vladimir Boudnikoff, son ex-compagnon, pour des violences volontaires réciproques. La procureure, qui s’est opposée à ce que l’audience se déroule à huis clos, a requis 5 000 euros d’amende à l’encontre de la première, 2 000 euros pour le second. « Il s’agit d’une affaire tristement banale », a-t-elle souligné, rappelant que « le tribunal de Bobigny a à juger des violences conjugales tous les jours ».

Contrairement à l’audience de leur première convocation, les prévenus ont donc fait le déplacement au palais de justice. Le 24 novembre dernier, l’affaire avait été renvoyée en catimini, à l’issue de débats dont avaient été tenus à l’écart les nombreux journalistes présents ce jour-là.

« Il a commencé à me serrer, à essayer de me calmer, à sa manière »

Dans la nuit du 6 au 7 août 2022, la police était intervenue à deux reprises à Rosny-sous-Bois au domicile de Vladimir Boudnikoff, un producteur de musique connu dans le milieu pour avoir co-réalisé le clip de « Pookie », l’un des tubes d’Aya Nakamura. Le couple était alors en instance de séparation, sept mois après avoir donné naissance à une fille.

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À la barre, la teneur et le ton des déclarations des deux ex-conjoints tranchent avec la violence, verbale et physique, qui s’est manifestée cette nuit-là. Chacun confesse avoir perdu son sang-froid. « J’étais très énervée, je n’ai pas su gérer mes émotions », reconnaît l’une, quand l’autre admet que ce sont « les faits », plus que la drogue qu’il consommait de manière régulière, qui l’ont « rendu fou ».

Les deux prévenus, dont le casier judiciaire est vierge, s’accordent aussi sur l’origine de l’altercation : un mariage auquel la chanteuse n’avait pas été conviée, contrairement à son concubin, qui avait immortalisé l’instant en compagnie de son ancienne compagne. Après une première dispute matinale, « je lui ai dit que j’allais le quitter dans l’après-midi », affirme-t-elle.

La suite, c’est une scène de couple en deux actes sur la voie publique et au domicile de Vladimir Boudnikoff, au deuxième étage duquel dort leur fille. Après une soirée passée en famille au restaurant, Aya Danioko se rend à Rosny « dans l’esprit de prendre ma fille et de rentrer à Chelles », où elle réside, raconte-t-elle.

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Vite, la tension monte et le couple décide de s’isoler dans le sous-sol du pavillon pour plus de discrétion. C’est là que les coups s’échangent. « Je l’ai poussé, il est tombé, poursuit la chanteuse. Puis il a commencé à me serrer, à essayer de me calmer, à sa manière. » Interrogée sur de possibles faits de violences antérieurs, l’intéressée botte en touche : « Je n’ai pas envie d’en parler. »

« On essaye de s’entendre pour la petite »

Repartie en direction de Chelles avec sa fille mais sans les clés de sa maison, Aya Danioko décide de rebrousser chemin et demande à deux amis de la rejoindre devant le domicile du père de sa fille. « Pour ne pas répéter la même scène », justifie-t-elle aujourd’hui. Peine perdue.

« Je ne voulais plus ouvrir », indique Vladimir Boudnikoff, alors posté derrière la porte d’entrée. Sa compagne escalade le portail, bientôt suivie des deux hommes qui l’accompagnent « avec qui je ne m’entends pas », dit-il. Ont-ils cherché à pénétrer dans le pavillon ? Toujours est-il que le producteur de musique sort une arme de poing. « Factice, précise-t-il. J’ai pris peur. Mais je ne les ai pas braqués. Je leur ai montré l’arme. »

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Trois jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) avaient été prescrits à chacun en août dernier. Elle avait été blessée aux lombaires, à l’œil droit et au poignet gauche, lui au niveau du bas du dos et de la cage thoracique. Depuis cette dispute largement médiatisée, la séparation est consommée. « Chacun vit de son côté, explique Aya Danioko. On essaye de s’entendre pour la petite. »

Les deux prévenus ont quitté le tribunal par une porte dérobée comme ils y avaient fait leur apparition par l’entrée principale : côte à côte. Leurs avocats respectifs ont réclamé une dispense de peine.

2023-01-26 11:00:00
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