La représentante américaine au Commerce Katherine Tai devrait critiquer jeudi une « version inacceptable de la mondialisation qui nécessite des réformes et des améliorations », dans un discours qu’elle doit prononcer en début d’après-midi à Washington et que l’AFP a pu consulter.
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Selon Mme Tai, la succession de crises, notamment la pandémie et la guerre en Ukraine, a souligné « la fragilité des chaînes d’approvisionnement et la version inacceptable de la mondialisation » dans sa forme actuelle.
« Il est évident que ces défis ont des répercussions sur la politique de concurrence ainsi que sur la politique commerciale », insistera-t-elle, soulignant que « notre chaîne mondiale d’approvisionnement, créée pour maximiser l’efficacité à court terme et minimiser les coûts, doit être repensée pour garantir sa résilience ».
Mme Tai rappellera que des chaînes d’approvisionnement solides sont essentielles pour une meilleure sécurité économique et nationale.
Afin de réduire notamment leur dépendance à la Chine sur le plan commercial, les États-Unis ont lancé plusieurs projets de réindustrialisation et d’investissement dans des secteurs considérés comme stratégiques, tels que les batteries de véhicules électriques, les semi-conducteurs ou l’énergie propre.
Ce choix politique a suscité des craintes parmi les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, notamment l’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud, qui redoutent une guerre des subventions visant à attirer les entreprises sur leur territoire respectif.
C’est surtout le grand plan climat voté l’été dernier, qui prévoit d’importantes subventions, l’IRA, qui a cristallisé ces craintes. L’UE y a répondu par un projet équivalent incluant des subventions sensiblement équivalentes.