Le parquet a réclamé la peine de mort contre l’homme accusé de l’incendie criminel du studio d’animation Kyoto Animation (KyoAni) à Kyoto en 2019, qui a tué 36 personnes et provoqué une vague d’émotion et d’indignation selon les médias japonais. Shinji Aoba, 45 ans, avait reconnu être l’auteur de l’incendie lors de la première audience de son procès à Kyoto au début de septembre. Le verdict est attendu le 25 janvier. D’après les propos rapportés par la chaîne de télévision publique NHK, l’accusé a également exprimé ses regrets pour la première fois en disant : “Je suis profondément désolé et je ressens aussi de la culpabilité. Je pense que je dois payer pour mon crime avec cette peine” en répondant au souhait des familles des victimes de le voir condamné à la peine capitale.
En raison des troubles psychiatriques de Aoba, ses avocats ont plaidé non coupable, affirmant qu’il n’avait pas la capacité de distinguer le bien du mal. Cependant, il a été jugé apte à subir un procès. Aoba a justifié les raisons de l’incendie par sa haine envers le studio KyoAni, affirmant que ce dernier avait “volé” ses idées pour un projet d’adaptation.
Le studio KyoAni est reconnu pour ses pratiques sociales uniques au Japon, dont une forte proportion de femmes employées et des conditions de travail et salaires avantageux. L’incendie criminel, qui a également blessé une trentaine d’employés, a été l’un des crimes les plus meurtriers au Japon depuis des décennies. Le Japon et les États-Unis sont parmi les rares pays démocratiques à pratiquer encore la peine de mort. L’opinion publique japonaise reste majoritairement favorable à cette mesure, malgré les critiques.
