Aujourd’hui, toute l’électricité se vend cher, même si les coûts de production sont restés bon marché, comme avec les énergies renouvelables (éoliennes et panneaux solaires, par exemple) ou les centrales nucléaires. C’est l’électricité des centrales électriques au gaz qui fait grimper le prix.
Déconnectez les deux, dit Vande Lanotte. Ensuite, vous pouvez imposer un plafond (bas) à l’énergie bon marché et durable et à l’énergie nucléaire. Seulement : alors on ne pourra plus laisser jouer le marché et que l’électricité ne pourra plus être exportée vers des pays qui sont prêts à payer plus cher. “C’est une loi économique d’urgence très stricte qui impose beaucoup de restrictions.”
En principe, ce n’est pas possible, dit Vande Lanotte, car des contrats ont été conclus, mais ce sont aussi des temps exceptionnels qui nécessitent des mesures exceptionnelles, raisonne-t-il. “Nous sommes en guerre, mais nous ne le reconnaissons pas. À ce jour, le marché libre est autorisé à jouer, mais dans une situation de guerre, vous ne pouvez pas.”
Il établit un parallèle avec la crise financière, lorsque de nombreux contrats n’ont pas été respectés et que des mesures exceptionnelles ont également été prises. “Alors les gens disaient : il s’agit de la survie financière d’un pays. Mais maintenant, il s’agit de la survie financière de notre industrie, de notre emploi et des gens eux-mêmes.”
