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Une proposition pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine ?

Une proposition pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine ?

Avec des forces russes si médiocres en Ukraine, il n’est pas surprenant que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ait récemment déclaré que Moscou était “prête” à négocier la fin de la guerre. Lavrov a indiqué que la Russie a deux conditions pour un accord, mais a également précisé que Moscou espère gagner des négociations avec l’Occident ce qu’elle ne peut pas gagner sur le champ de bataille de l’Ukraine, écrit pour “l’intérêt national” Mark Katz, professeur de gestion et Policy à la School of Policy and Management de l’Université George Mason et Senior Foreign Fellow au Atlantic Council.

Comme le rapporte Newsweek, l’une des conditions de négociation de Lavrov est que l’Occident “tienne pleinement compte des intérêts de la Fédération de Russie et de sa sécurité”. Une autre est que l’Occident devra “nous proposer des approches sérieuses qui contribueront à réduire les tensions”. La première de ces deux conditions se résume à une exigence russe que l’Occident (en particulier les États-Unis) accepte au moins certaines des revendications territoriales de Moscou en Ukraine, et que l’Ukraine ne rejoigne pas l’OTAN. La deuxième condition semble être une exigence que les États-Unis et les autres gouvernements occidentaux conçoivent un mécanisme pour forcer l’Ukraine à accepter tout accord entre la Russie et l’Occident mettant fin au conflit.

Sans surprise, ni les États-Unis ni le gouvernement ukrainien ne sont prêts à accepter la proposition de Lavrov. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a précédemment défini ses propres conditions pour les pourparlers de règlement, notamment en punissant la Russie de sanctions supplémentaires, en mettant fin à son rôle de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et en garantissant la sécurité internationale de l’Ukraine. Inutile de dire que le président russe Vladimir Poutine n’acceptera probablement aucune de ces conditions.

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La Russie et l’Ukraine restent apparemment très éloignées sur les conditions qui seraient mutuellement acceptables pour mettre fin à leur guerre. De plus, l’administration Biden a clairement indiqué que tout accord doit être acceptable pour le gouvernement ukrainien ; Les États-Unis n’aideront pas Moscou en insistant pour que Kyiv accepte des conditions qu’ils n’accepteraient pas autrement.

Quels termes réalistes peut-on atteindre pour mettre fin au conflit ? Aussi désagréable que cela puisse être pour toutes les parties concernées, si aucune des parties ne peut battre l’autre, un règlement négocié ne peut être atteint que si les deux parties font des concessions. À mon avis, le collectif West a à offrir ce qui suit.

En échange du retrait de la Russie de tous les territoires ukrainiens occupés d’ici le 24 février 2022 et de l’arrêt de ses opérations militaires contre l’Ukraine, l’Occident lèvera toutes les sanctions économiques qu’il a imposées à la Russie depuis cette date. L’Ukraine en profiterait évidemment et la Russie pourrait reprendre ses exportations de pétrole vers les pays occidentaux désireux d’acheter ses approvisionnements énergétiques.

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En échange du retrait de la Russie de tout le territoire ukrainien occupé entre 2014 et le 23 février 2022 (Crimée et provinces orientales de Donetsk et Lougansk), l’Occident lèvera toutes les sanctions économiques qu’il a imposées à la Russie pour ces occupations antérieures. (Même si, dans le cas peu probable où Poutine accepte un retour au statu quo d’avant 2022, il est peu probable qu’il accepte un retour au statu quo d’avant 2014. Mais un futur gouvernement russe pourrait le faire.)

Pour que l’Ukraine accepte de ne pas demander l’adhésion à l’OTAN, comme insiste la Russie, Moscou devra faire quelques concessions apaisantes pour persuader Kyiv de ne pas le faire. Celles-ci peuvent inclure : 1) le retrait des forces russes à 250 kilomètres de la frontière russo-ukrainienne ; 2) le retrait de toutes les forces russes du Bélarus ; 3) le retrait de toutes les forces russes de la Transnistrie (la région séparatiste de Moldavie soutenue par la Russie à l’ouest de l’Ukraine) et ; 4) la fin du blocus naval russe des ports ukrainiens et du commerce de transit par ceux-ci.

Il convient également de préciser que l’Ukraine ne cherchera pas à adhérer à l’OTAN tant que la Russie elle-même ne le fera pas. Alors qu’il est peu probable que Moscou cherche à adhérer à l’OTAN tant que Poutine est au pouvoir, un gouvernement post-Poutine craignant une Chine de plus en plus puissante pourrait chercher à le faire.

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Moscou ne remettra pas volontairement en justice les membres de ses forces armées ou de sociétés militaires privées qui ont commis des atrocités et des violations des droits de l’homme en Ukraine. Cependant, l’Ukraine et d’autres gouvernements occidentaux peuvent organiser des procès par contumace pour ces crimes, dont beaucoup sont enregistrés sur des caméras de téléphones portables qui pourraient potentiellement identifier les auteurs. Au moins, ces processus empêcheront les criminels de guerre identifiés de voyager en dehors de la Russie sans risquer d’être arrêtés.

Beaucoup en Occident – et en particulier en Ukraine – s’opposeront à ces propositions car elles ne punissent pas suffisamment la Russie pour son invasion. De même, Poutine et ses copains ne vont pas renoncer à tous leurs gains territoriaux, gagnés au prix fort pour les forces russes. À l’heure actuelle, les parties peuvent préférer continuer à se battre plutôt que de faire des concessions à l’autre. Mais si cela ne mène qu’à une impasse, alors à un moment donné, les deux parties peuvent trouver un arrangement de compromis comme celui décrit ici opportun, même s’il est désagréable. Quand ils le font, les diplomates américains et occidentaux doivent les aider à y parvenir.

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