Une promesse de sourire malgré les épreuves : l’histoire de Sabrina Idrisse.

En 2018, un sourire a eu des conséquences néfastes pour elle. Malgré la douleur intense qu’elle ressentait au ventre et son incapacité à quitter son lit, les ambulanciers ne l’ont pas prise au sérieux lorsque qu’elle a souri. Ils lui ont dit qu’il n’était pas nécessaire d’appeler une ambulance pour un simple mal de ventre et sont partis sans l’emmener. Ce jour-là, elle s’est rendue aux urgences par ses propres moyens. Plus tard, un scanner a révélé la présence de deux masses dans son abdomen – une de 500 g et une de 400 g. Une semaine après, une biopsie a confirmé qu’il s’agissait de tumeurs malignes. Malgré la gravité de son état, elle a gardé le sourire pour rassurer sa mère et lui promettre qu’elle se battrait et s’en sortirait.
Cette histoire a commencé des années plus tôt, en 2013, lorsqu’elle avait 14 ans et se plaignait de douleurs et d’une masse au ventre. Les médecins ont attribué ces symptômes à des troubles psychologiques, mais la douleur n’a cessé d’empirer jusqu’en 2018. Finalement, un médecin a posé le bon diagnostic : un rhabdomyosarcome embryonnaire de stade 4, un cancer rare et agressif qui se développe dans les cellules musculaires. Elle venait d’obtenir son baccalauréat lorsque le diagnostic est tombé.
Elle a subi une opération chirurgicale suivie d’une chimiothérapie intensive, dont la première séance a été programmée le jour de ses 20 ans. Malheureusement, la chimiothérapie n’a pas permis d’éliminer totalement la tumeur et elle a dû subir une deuxième opération pour réduire la masse tumorale. Elle a également dû subir une hystérectomie totale, ce qui lui a fait renoncer à son souhait d’avoir un enfant.
En février 2019, une biopsie a révélé la présence d’un tératome immature, un cancer de l’ovaire, qui n’avait pas été diagnostiqué auparavant. Ce tératome était en réalité comme un embryon de jumelle non développé dans son abdomen. Malheureusement, il s’est transformé en sarcome, rendant son cas encore plus rare.
Malgré sa rémission officielle prononcée en novembre 2019, Sabrina ne croit pas en ce mot. Selon elle, beaucoup de personnes récidivent après une rémission, et elle est également à risque de développer un autre type de cancer en raison des effets secondaires à long terme de la chimiothérapie. Récemment, on lui a même découvert une masse au cerveau, ce qui nécessite des examens supplémentaires pour déterminer si c’est un nouveau sarcome.
Malgré toutes ces épreuves, Sabrina reste optimiste et profite de chaque jour. Elle a repris ses études pour devenir infirmière et apprécie encore plus la vie après avoir réalisé à quel point tout peut basculer rapidement. Elle se concentre sur sa santé et sur le fait de préserver sa soif de vivre. Sabrina nous rappelle l’importance de profiter de chaque instant et d’éviter les personnes toxiques dans notre entourage.