Une garderie insalubre a été tolérée par le Québec pendant des années.

Le Québec a toujours été fier de son système de garderies, considéré comme l’un des meilleurs au monde. Cependant, une récente enquête révèle que pendant des années, une garderie insalubre et dangereuse a été tolérée par les autorités. Ce scandale a suscité de vives réactions dans l’opinion publique et remis en question l’intégrité de l’État et sa capacité à garantir la sécurité des enfants. Dans cet article, nous explorons en profondeur l’affaire de cette garderie et les conséquences de cette négligence.


Pendant de nombreuses années, une garderie non subventionnée située à Mascouche, au Québec, a été tolérée malgré les plaintes concernant le manque d’hygiène et la négligence envers les enfants qui y étaient accueillis. En janvier 2022, Marie-Belle Charron, une mère de trois enfants, a visité Le p’tit monde d’Annanou et a témoigné avoir été choquée par la saleté régnant dans l’établissement, affirmant que même son chien n’y aurait pas été envoyé.

L’établissement a fait l’objet de 52 inspections depuis 2012 et a reçu 45 plaintes au ministère de la Famille. Les documents obtenus grâce à la loi d’accès à l’information ont révélé des situations préoccupantes, comme l’accumulation de saleté de niveau très élevé dans l’établissement, la présence de coquerelles mortes et d’excréments de rongeurs. Des enjeux quant à la santé et à la sécurité des enfants ont également été observés, avec notamment un incident où un enfant avait été attaché sur une chaise pour l’isoler.

Malgré ces événements, le Ministère a attendu novembre 2022 pour conclure que la garderie avait compromis la santé, la sécurité et le bien-être des enfants. Le permis du milieu de garde n’a pas été renouvelé, mais la garderie a pu continuer d’accueillir des enfants pendant trois mois en toute légalité avant de fermer définitivement ses portes le 17 février.

Une ex-éducatrice de la garderie dénonce l’insalubrité et l’incompétence du propriétaire et des autres éducatrices, affirmant que la malpropreté de la cuisine était particulièrement choquante, avec une infestation de fourmis pendant des mois. La qualité des repas était également jugée « abominable », avec un manque de variété et des choix douteux de collation.

Le propriétaire de la garderie nie avoir compromis la santé et la sécurité des enfants et entame des démarches pour rouvrir l’établissement. Il soutient que les critiques envers sa garderie sont exagérées et que la présence de fourmis est normale dans une garderie selon la saison. Il estime notamment que son établissement est « acceptable » par rapport à d’autres garderies.

En conclusion, cette situation préoccupante soulève des questions sur la réglementation des garderies non subventionnées et la nécessité de renforcer les inspections par le Ministère de la Famille pour protéger la santé et la sécurité des enfants.