Nouvelles Du Monde

Une étude sur les conséquences dramatiques de la pandémie en plein cœur du système de soins à bout de souffle révèle une surmortalité chez les patients atteints de troubles mentaux en France. Les chercheurs bordelais ont observé une surmortalité qui concerne la quasi-totalité des troubles mentaux, à tous les âges, et apparaît dès le premier jour d’hospitalisation. Cette situation est liée à la réalité du tri des patients en réanimation, qui a conduit à des milliers de choix difficiles dans tous les hôpitaux publics. Cette étude met en lumière la question fondamentale de l’acceptation des troubles mentaux dans notre société et la situation critique de l’hôpital public.

Une étude sur les conséquences dramatiques de la pandémie en plein cœur du système de soins à bout de souffle révèle une surmortalité chez les patients atteints de troubles mentaux en France. Les chercheurs bordelais ont observé une surmortalité qui concerne la quasi-totalité des troubles mentaux, à tous les âges, et apparaît dès le premier jour d’hospitalisation. Cette situation est liée à la réalité du tri des patients en réanimation, qui a conduit à des milliers de choix difficiles dans tous les hôpitaux publics. Cette étude met en lumière la question fondamentale de l’acceptation des troubles mentaux dans notre société et la situation critique de l’hôpital public.

L’équipe de chercheurs dirigée par le médecin en santé publique Michaël Schwarzinger, responsable de l’unité hospitalière d’innovation en prévention rattachée au service de prévention du professeur François Alla, du CHU de Bordeaux, vient de jeter un pavé dans la mare. Alors que les professionnels de la santé se battent pour défendre des conditions de travail de plus en plus difficiles face aux fermetures des services d’urgences, les chercheurs bordelais viennent de publier une étude d’envergure nationale sur les conséquences dramatiques de la pandémie sur notre système de soins épuisé. Michaël Schwarzinger a mené une étude scientifique pendant la première vague de Covid et les résultats sont inquiétants. Les troubles mentaux sont associés à une mortalité plus importante pendant la première vague de la pandémie, mais aucune étude n’a permis de comprendre les raisons de la grande vulnérabilité de ces patients. L’étude a porté sur l’ensemble des 465 750 adultes hospitalisés avec un Covid grave entre février 2020 et août 2021 en France métropolitaine. Parmi eux, un tiers avait des troubles mentaux et près de la moitié des 103 890 décès par Covid étaient des patients souffrant de troubles mentaux. Les chercheurs bordelais ont observé que le tri des patients en réanimation existe de fait et a toujours existé à l’hôpital. Au plus fort de la pandémie, l’accès aux services d’urgence hospitaliers et en réanimation a constitué un véritable goulot d’étranglement. Les patients souffrant de troubles mentaux ont eu systématiquement moins de chance de bénéficier de soins « de sauvetage » par rapport aux autres. Les analyses statistiques plus poussées ont mis en évidence qu’environ 30 000 décès Covid auraient pu être évités si l’hôpital public avait été en capacité de répondre à chaque vague de la pandémie. Cette étude met en lumière la question fondamentale de l’acceptation des troubles mentaux dans notre société. La situation critique de l’hôpital public met les soignants dans des situations impossibles, voire en porte-à-faux avec leur propre engagement dans les soins à la personne.
#les #malades #mentaux #avaientils #moins #chance #dêtre #sauvés #Une #étude #jette #trouble
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT