Une étude révèle que les protections menstruelles sont plus efficaces avec du sang réel

Pour la première fois, une étude a mesuré l’efficacité des protections menstruelles en utilisant du sang, et non de l’eau ou du sérum comme habituellement, consultez The Guardian dans un article daté du 8 août . Une étude menée par des chercheuses en obstétrique et gynécologie de l’université de Portland dans l’Oregon (États-Unis) a été publiée le 7 août.

“Bien que nous ne soyons pas en mesure de mesurer directement l’absorption du sang menstruel, les concentrés de globules rouges que nous avons utilisés sont au moins une approximation plus proche de la viscosité du sang menstruel que le sérum physiologique”, commente l’une des auteures de l’étude, Bethany Samuelson Bannow, citée dans l’article du Gardien.

Un vrai retard de la recherche scientifique sur la santé des femmes

Lors de leurs recherches, les scientifiques ont découvert qu’une grande partie des protections testées étaient en fait moins absorbantes que ce qui était indiqué par les entreprises. “Nous pensons que cela est dû aux tests menés avec des liquides non sanguins, comme l’eau ou le sérum physiologique”, affirment les scientifiques dans un communiqué repéré par Le Parisien .

“Cette étude démontre une variabilité importante quant aux capacités en volume de cellules rouges des produits menstruels. Ceci souligne l’importance de demander aux individus quel type de produits menstruels ils utilisent et comment ils les utilisent”, soulignent les résultats de l’étude. Selon cette étude, le disque menstruel est le type de protection qui permet d’absorber le plus de liquide.

Le fait d’avoir dû attendre 2023 pour qu’une telle étude soit menée avec du sang illustre le retard de la recherche scientifique sur la santé des femmes. “En médecine, le corps standard utilisé pour les études est masculin. Les cobayes animaux sont aussi des mâles”a ainsi rappelé auprès de Libération Elise Thiébaut, spécialiste de l’histoire des règles.