Nouvelles Du Monde

Une enseignante à Kénitra suspendue par l’AEFE pour “manquement grave”

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) a récemment pris la décision de suspendre une enseignante travaillant à Kénitra pour “manquement grave”. Cette décision a fait couler beaucoup d’encre. Les accusations portées contre l’enseignante restent cependant floues. Quels sont les détails de cette affaire ? Qu’en pensent les acteurs concernés ? Cet article s’attelle à éclaircir les différents points.


L’Agence pour les établissements français à l’étranger (AEFE) a pris la décision de suspendre une enseignante du Groupe Scolaire Unifié Honoré de Balzac de Kenitra pour “manquement grave dans sa posture professionnelle et ses pratiques pédagogiques”. Cette mesure a été prise sans attendre la procédure judiciaire en cours, après que des parents aient contesté la représentation d’images d’hommes s’embrassant lors d’une prise de parole pour des enfants de 7 et 9 ans sur le sujet de l’homosexualité.

Les parents considèrent que la diffusion de ces images était “inappropriée”. Les faits remontent à la fin de l’année dernière, lorsque deux parents ont alerté la direction de l’établissement, sans que celle-ci ne réagisse. Ainsi, la justice a été saisie en février dernier. Selon les parents, l’enseignante aurait également évoqué l’Iran, le prophète et l’islam en général, rapporte RFI.

Lire aussi  La NASA annule un vol d'essai de 4,1 milliards de dollars pour la mission lunaire Artemis contre

Citée par le média, l’avocat des parents, Me Abderahim Jamaï, affirme que “l’apologie de l’homosexualité” n’a “en aucun cas sa place dans une école”, d’autant plus face à “d’aussi jeunes enfants”.

Cet incident intervient alors que la question des droits des personnes LGBTQ+ est de plus en plus présente au Maroc. Bien que la législation du pays ne criminalise pas ouvertement l’homosexualité, les insultes et les agressions homophobes sont souvent tolérées par les autorités, voire même encouragées dans certains cas. Des activistes LGBTQ+ ont été condamnés à des peines de prison pour des charges liées à leur orientation sexuelle ou identité de genre, et les organisations qui militent pour les droits des personnes LGBTQ+ sont soumises à une grande pression et à des restrictions.

Il est important de souligner qu’éduquer les enfants sur la diversité sexuelle et de genre est crucial pour lutter contre l’homophobie et la transphobie. Les échanges entre enseignants, élèves et parents permettent de briser les stéréotypes et les préjugés, et d’encourager la tolérance et le respect de chacun. Il est donc crucial que les élèves soient exposés à des représentations positives de personnes LGBTQ+ et que les enseignants soient formés pour aborder ces questions de manière sensible et appropriée.

Lire aussi  Quel film allez-vous regarder ce week-end ? · TheJournal.ie

Le cas de Kenitra souligne l’importance de prendre en compte les préoccupations et les sensibilités des parents, tout en garantissant que les écoles offrent un environnement inclusif et sûr pour tous les élèves. Cependant, cela ne devrait pas être utilisé comme une excuse pour censurer les discussions sur l’identité de genre et la diversité sexuelle. Les enseignants doivent être en mesure d’aborder ces sujets de manière ouverte et objective, afin de promouvoir une culture de respect et de bienveillance pour toutes les personnes.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT