“Cette situation est si kafkaïenne et instable que tout semble encore possible dans les prochains jours”, a déclaré Florian Baier, l’un de ses avocats. L’effet suspensif pourrait effectivement être levé prochainement, ce qui permettrait sa libération.
Le TAPEM a accepté la demande d’interruption de peine jeudi. Cette demande était fondée sur un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CourEDH). Les juges de Strasbourg ont estimé qu’il y avait eu violation du droit à un tribunal impartial. Les avocats d’Erwin Sperisen ont également indiqué vendredi qu’une procédure d’exécution de l’arrêt de la CourEDH a été engagée.
Demande de révision
L’interruption de peine accordée par le TAPEM est en vigueur “jusqu’à la conclusion de la demande de révision déposée auprès du Tribunal fédéral”. À noter qu’Erwin Sperisen devrait de toute façon bénéficier d’une libération conditionnelle aux deux tiers de sa peine, soit en février 2024.
Erwin Sperisen a été condamné à quinze ans de prison par la Cour de justice de Genève en avril 2018 pour complicité d’assassinat lors de la reprise par les forces de l’ordre de la prison de Pavon en 2006. Le Tribunal fédéral a confirmé ce jugement en novembre 2019. Double national suisse et guatémaltèque, Erwin Sperisen avait été arrêté à Genève en 2012, où il s’était réfugié avec sa famille en 2007.