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Une cyberattaque cible l’opérateur mobile Lyca Mobile en Belgique

Une cyberattaque cible l’opérateur mobile Lyca Mobile en Belgique

Sur le site de l’opérateur Lyca Mobile, le message en page d’accueil du site belge est suffisamment abstrait, typique néanmoins, pour être suspect. “Nous rencontrons des problèmes techniques qui empêchent certains de nos clients et détaillants d’accéder aux outils de Lyca Mobile.” Impossible de recharger l’application via le site ou les magasins détaillants. “Nous travaillons dur pour résoudre ces problèmes.”

De prime abord, cela ressemble à un message “crypté” d’une entreprise victime d’une cyberattaque : une entreprise, est, de coutume, échaudée à l’idée de se définir comme telle pour ne pas inquiéter ses clients. De façon générale, les entreprises victimes de tels cybercriminels ne le proclament jamais haut et fort. Le siège belge de l’opérateur n’a du reste pas répondu à nos sollicitations.

Selon nos informations, il s’agit bien d’une cyberattaque. Le siège britannique de l’opérateur mobile a mis du temps mais l’a finalement avoué. Les problèmes datent de vendredi dernier. Les appels et les SMS ne fonctionnent pas pour des clients. D’autres avaient du mal à contacter le service client ou à recharger leur crédit via le site de Lyca. Les problèmes de connectivité en particulier étaient assez sporadiques, affectant certains utilisateurs mais pas d’autres. Déploiement de la fibre Proximus, certains grincent des dents face aux sous-traitants: “On m’a installé le boîtier en plein milieu de la façade!”

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“Les cyberattaques sont des intrusions. Ce sont des vols de données”, décrit Olivier Bogaert, patron de la Computer Crime Unit de la police fédérale. “Identité, adresse, numéros de comptes… Suite à cela, les criminels font du chantage. On vous rend vos données si vous payez une rançon. Heureusement, via le programme d’Europol “No More Ransom”, il y a un outil de déchiffrement qui permet de retrouver ses données. Mais toutes les entreprises ne les ont pas nécessairement sauvées en amont, par exemple les PME. Les cybercriminels, pour arriver à leurs fins, menacent l’entreprise d’introduire un virus dans leur système. Au final, que leur demande de rançon ait abouti ou pas, ils peuvent toujours actionner l’option phishing, sur base des données récoltées, et tenter, via par exemple de faux mails, d’obtenir des codes d’accès des clients. Parmi ces cybercriminels, on retrouve majoritairement des Russes, véritables hackers d’État.”

Rappel d’usage : le marché mobile belge a longtemps été limité à trois réseaux mobiles composés de sites d’antennes et de pylônes qui quadrillent le pays. Les trois élus, les trois propriétaires : Proximus, Orange Belgium, Telenet (Base).

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Ceux qui signent un contrat avec l’un des trois grands pour louer leurs infrastructures et proposer leurs propres services mobiles sont appelés opérateurs virtuels (MVNO). Lyca Mobile en fait partie. Et c’est Proximus l’heureux élu.

Du côté de Proximus, on rassure : “Notre relation avec Lyca Mobile se limite à l’utilisation de notre réseau. Nous n’avons aucun serveur commun avec Lyca Mobile”, nous indique le porte-parole Haroun Fenaux.
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