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Une cheffe originaire de La Rochelle sacrée meilleure pâtissière du monde par l’Union internationale des boulangers et pâtissiers après près de cent ans.

Une cheffe originaire de La Rochelle sacrée meilleure pâtissière du monde par l’Union internationale des boulangers et pâtissiers après près de cent ans.

La cheffe originaire de La Rochelle a été désignée par l’Union internationale des boulangers et pâtissiers, meilleure pâtissière du monde. C’est la première femme à être récompensée par ses pairs, près de cent ans après la création de l’organisation.

C’est un événement historique et il a eu lieu le 25 octobre. Pour la première fois, le prix du meilleur pâtissier du monde, décerné à Munich par l’Union internationale des boulangers et pâtissiers (UIBC), a été attribué à une pâtissière. Il s’agit de Nina Métayer, 35 ans, originaire de La Rochelle, à la tête de la Délicatesserie, une pâtisserie en ligne. Hein, quoi ? Il aura fallu attendre près de cent ans pour que l’UIBC, créée en 1931, distingue une femme ?

Pour être tout à fait juste, ce n’est pas la première fois qu’une pâtissière est jugée la meilleure de sa catégorie. En 2019, la Française Jessica Préalpato, qui officie notamment à l’hôtel San Régis à Paris où elle propose par exemple un goûter de luxe (65 euros) quelques après-midi par semaine, avait été adoubée par le 50 Best. Mais ce classement n’est pas à proprement parler une reconnaissance de ses pairs puisqu’il émane du groupe britannique William Reed Business Media.

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Si l’on se réjouit évidemment pour Métayer, dont on a recommandé les recettes et créations dans nos pages, on s’agace de ce sacre trop tardif. D’autant plus que lorsque l’on interroge les responsables de guides culinaires et de divers classements de chefs cuisiniers sur la faible présence des femmes parmi les primés, l’un des arguments récurrents consiste à se cacher derrière le fait que les femmes auraient tendance à être surreprésentées en pâtisserie, et sous-représentées dans les cuisines des restaurants, parce que le rythme de travail d’une pâtissière serait plus compatible avec la vie de famille.

Si elles sont si nombreuses que cela à confectionner au quotidien macarons, choux chantilly et autres Paris-Brest, pourquoi avoir dû, là encore, patienter aussi longtemps ? Alors que s’ouvre la saison des guides culinaires (la nouvelle édition du Gault et Millau est attendue la semaine prochaine, celle du Alimentation la suivante, le guide Michelin ayant lui décalé depuis quelques années sa cérémonie au mois de mars), l’argument ne prendra plus.
#sacre #bien #tardif #Libération
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