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Une avancée majeure dans le traitement de l’hémorragie du post-partum

Une avancée majeure dans le traitement de l’hémorragie du post-partum

Dans un article récent publié dans le Journal américain d’obstétrique et de gynécologie, les chercheurs examinent et mettent en évidence les avantages des tamponnades recouvertes de chitosane dans le traitement d’urgence de l’hémorragie du post-partum. Cause importante de morbidité et de mortalité maternelles à l’échelle mondiale, cette pathologie nécessite généralement une intervention chirurgicale spécialisée et des transfusions sanguines, qui ne sont pas toujours disponibles, en particulier dans les régions reculées ou sous-développées. L’article comprend des notes sur la bonne application de l’intervention et une vidéo démontrant le processus.

Examen d’experts : Garniture utérine avec tamponnade recouverte de chitosane pour traiter l’hémorragie du post-partum. Crevette nordique Pandalus borealis. Crédit d’image : Laboratoire de Vic/Shutterstock

Qu’est-ce que l’hémorragie du post-partum ?

L’hémorragie post-partum (HPP) est une maladie rare mais très grave dans laquelle une nouvelle mère présente des saignements excessifs à la suite de l’accouchement. Elle survient généralement dans les 24 heures suivant l’accouchement, mais des exceptions ont été enregistrées jusqu’à 12 semaines après la naissance du bébé. L’HPP est une cause majeure de mortalité maternelle, en particulier dans les zones rurales et les pays à ressources limitées. On estime que 14 millions de personnes souffrent de cette maladie chaque année, dont plus de 70 000 ne survivent pas.

Même en cas de survie maternelle, des interventions chirurgicales urgentes sont nécessaires et la maladie entraîne généralement une incapacité de reproduction à vie. Les interventions cliniques conventionnelles comprennent les utérotoniques tels que les prostaglandines, l’ocytocine et les médicaments améliorant la coagulation, notamment le fibrinogène et l’acide tranexamique. Cependant, même si ces interventions contribuent à supprimer la maladie, elles sont souvent insuffisantes pour traiter les cas graves. L’HPP sévère est traitée à l’aide de techniques invasives et chirurgicales telles que les sutures de compression, la ligature artérielle et les tamponnades intra-utérines par ballonnet, souvent inaccessibles en milieu pédiatrique rural.

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Dans les cas extrêmes, une hystérectomie est nécessaire pour prévenir la mortalité maternelle, mais elle nécessite des chirurgiens qualifiés et un soutien médical adéquat pour être réalisée avec succès. Ces dernières années, les tamponnades recouvertes de chitosane sont apparues comme une intervention obstétricale viable contre l’HPP. Dérivée d’approches similaires utilisées en médecine militaire comme moyen d’arrêter une hémorragie aiguë, la gaze imprégnée de chitosane pourrait être exactement ce que le médecin a prescrit dans le traitement de l’HPP, en particulier lorsque des interventions invasives plus avancées sont irréalisables.

Chitosane ? Pourquoi?

Le chitosane est un polysaccharide biodégradable d’origine naturelle extrait des coquilles d’organismes marins (principalement des crustacés). Il est produit à partir de chitine, le deuxième polysaccharide le plus abondant (après la cellulose), et la recherche a démontré que son utilisation chez l’homme est sans danger. Dans le domaine médical, les tamponnements compressifs et les gazes recouverts de chitosane ont été initialement décrits comme une option de prise en charge des soldats souffrant d’hémorragie aiguë sur le terrain. Le chitosane active une voie physiologique chargée électriquement, indépendante des facteurs de coagulation, entraînant une adhésion et une coagulation rapides des cellules en circulation.

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L’année 2012 a marqué la première utilisation enregistrée de tamponnades recouvertes de chitosane en obstétrique. Malgré tous les rapports attestant de son impact extrêmement positif sur le traitement de l’HPP, la méthode reste sous-estimée et non établie, son utilisation étant réservée à « ceux qui sont au courant ». La recherche sur les effets secondaires potentiels de cette méthode a révélé que le chitosane est naturellement dégradé et excrété chez l’homme via un clivage enzymatique par des enzymes telles que le lysozyme. Les essais utilisant du chitosane brut sur des volontaires naturellement allergiques au poisson et aux crevettes n’ont révélé aucun effet secondaire, même dans cette cohorte naturellement hypersensible, attestant de la sécurité de l’intervention.

Alors comment l’utiliser ?

Le chitosane utilisé dans les tamponnades est dérivé des coquilles de Pandalus boréal, une crevette caridienne trouvée dans le nord de l’océan Atlantique. Ce chitosane est ensuite soumis à une protonation, modifiant ainsi son groupe anime et améliorant son mode d’action recherché (coagulation). Pour une utilisation en obstétrique, il est recommandé d’utiliser des tamponnades recouvertes de chitosane en tandem avec des images échographiques pour déterminer si des particules de coagulation flottantes entrent dans la circulation. Toutefois, cela n’est pas nécessaire dans les établissements ne disposant pas d’équipement d’échographie en temps réel.

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La surveillance utérine échographique peut être utilisée pour surveiller et ajuster le tamponnement afin de garantir le « colmatage de la fuite ».

«Lors du retrait, il est recommandé d’inspecter l’extrémité du tissu pour détecter un bord intact afin de déterminer son intégrité et son intégralité. De plus, nous démontrons l’application d’une suture à l’extrémité avant de la tamponnade intra-utérine, qui, lorsqu’elle est visualisée lors du retrait 18 à 24 heures plus tard, confirme le retrait complet. Comme manœuvre de sécurité supplémentaire, nous soulignons la présence de tamponnade chez ces patientes avec un brassard qui ne doit être retiré que lorsque la garniture intra-utérine est simultanément retirée.

Les auteurs recommandent que toutes les accoucheuses en milieu hospitalier et ambulatoire disposent d’une tamponnade recouverte de chitosane facilement disponible en raison de son application cliniquement efficace, rapide, sûre et facile, évitant ainsi les exigences spécialisées et les coûts élevés d’interventions plus cliniquement invasives. .

2023-11-24 05:23:00
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