Une affaire de vente irrésistible ? Les forts maritimes britanniques convertis en hôtels sont à vendre à moitié prix

Les forts de Palmerston sont les quatre forts maritimes victoriens que la Grande-Bretagne avait construits au XIXe siècle pour protéger l’empire (et plus précisément la ville de Portsmouth) contre les forces navales françaises de Napoléon III. En 2009, trois d’entre eux – Fort Horse Sand, Fort No Man’s Land et Fort Spitbank – ont été achetés par Mike Clare, le fondateur du géant du lit Dreams. Il fit transformer deux des forteresses en hôtels de luxe exclusifs. Spitbank Fort a ouvert ses portes aux clients de l’hôtel en 2012, No Man’s Land Fort a suivi en 2015.

Mais en 2018, Clare décide de revendre ses forts. Dans le cas de Fort Horse Sand, cela a également réussi en 2021, mais l’intérêt s’est avéré moindre pour les hôtels de Fort Spitbank et No Man’s Land. Son prix initial demandé était de 5 millions de livres (5,8 millions d’euros). Ce qui n’a certainement pas aidé, c’est la crise corona qui a éclaté en 2020 : les hôtels ont dû fermer à nouveau leurs portes et n’ont pas rouvert depuis.

Quatre étoiles

Depuis lors, le prix des forts a chuté plusieurs fois. Aujourd’hui, Fort Spitbank est en vente pour 2,5 millions de livres sterling, soit la moitié du prix initial demandé. Clare lui-même l’a payé encore moins cher, mais se déchire toujours le pantalon : après tout, il a investi des millions dans sa rénovation après son achat.

Fort No Man’s Land, situé à deux kilomètres de l’île de Wight, est à vendre pour 3 millions de livres (3,5 millions d’euros), soit une baisse de 2 millions de livres par rapport à 2018. Pour ce prix, vous obtenez un hôtel quatre étoiles pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes, avec cinq bars, un restaurant, un spa, des jacuzzis sur le toit et même une zone de tir au laser. Vous trouverez le même luxe sur Spitbank, mais l’hôtel est légèrement plus petit.

Ici vous découvrirez plus de photos des hôtels.

Brexit, couronne et guerre

Selon Martin England du groupe hôtelier Solent Forts, le fait que les hôtels ne soient pas vendus est dû à un concours de circonstances. «Nous avions beaucoup d’intérêt, mais nous n’avons tout simplement pas réussi à le faire passer. Nous avons eu le Brexit, puis le corona, puis une guerre. Les investisseurs se sont donc retenus, mais je pense que le marché arrive au bon moment maintenant », espère-t-il.