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Un traitement préventif contre les infections à VRS disponible pour les nouveau-nés en France

Un traitement préventif contre les infections à VRS disponible pour les nouveau-nés en France

À partir du 15 septembre prochain en France, tous les nouveau-nés et nourrissons de moins de 1 an pourront recevoir un traitement préventif contre les infections à VRS, virus respiratoire syncytial. Ce dernier est responsable de la plupart des cas de bronchiolite, une inflammation des bronches, qui affecte chaque hiver, à des degrés divers, des milliers d’enfants de moins de 2 ans.

Le traitement, approuvé et entièrement pris en charge par les autorités de santé françaises, est un anticorps monoclonal, le nirsevimab, commercialisé sous le nom de Beyfortus, et développé par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca. Il est administré en une fois par injection intramusculaire, comme un vaccin.

L’objectif de cette vaste campagne d’immunisation est double: protéger les jeunes enfants des formes graves de la bronchiolite et éviter la saturation des services de pédiatrie lors du pic de l’épidémie de bronchiolites, quasi annuelle.

La Belgique pourrait suivre, un avis a été demandé au Conseil supérieur de la Santé. S’il est favorable, se posera alors la délicate question du remboursement, le coût des anticorps qu’il faut produire à très grande échelle étant bien plus élevé que celui d’un vaccin… 120 000 petits Belges sont potentiellement concernés.

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“Ce serait une très bonne chose que la Belgique adopte les mêmes mesures de prévention que la France pour limiter les infections de bronchiolite”, souligne Stéphane Moniotte, chef de département de pédiatrie aux cliniques universitaires Saint-Luc et vice-président de l’Académie belge de pédiatrie. “On est en attente depuis longtemps d’une solution efficace qui permette de prévenir les infections à VRS. Chez les très jeunes enfants, la bronchiolite conduit très vite à une insuffisance respiratoire en raison du calibre étroit de leurs bronches. Chaque année, elle provoque des hospitalisations très nombreuses, essentiellement chez les enfants de moins d’un an, et parfois des hospitalisations prolongées en soins intensifs”.

Jusqu’à présent, seuls les enfants présentant des fragilités bénéficient d’un traitement préventif via un autre anticorps monoclonal, le palivizumab.

Chaque hiver, de 2 400 à 3 600 enfants, âgés de moins d’un an, sont hospitalisés pour une bronchiolite.

L’impact de la prévention des cas de bronchiolite sur les services hospitaliers n’est pas négligeable, avance le Pr Moniotte. “L’administration du nirsevimab réduirait vraisemblablement de 75% les hospitalisations. En hiver, la multiplication des hospitalisations pour bronchiolite est un réel problème au quotidien. Tous les jours, on cherche des places, on a dû mal à faire hospitaliser les enfants, ils doivent parfois attendre 24 heures aux urgences. On est parfois obligé d’annuler des interventions électives pour pouvoir accueillir tous les enfants qui se présentent aux urgences”.

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Reste à convaincre des parents de plus en plus réticents à la vaccination. En France, plus de la moitié des parents ayant déjà été confrontés à la bronchiolite ne se disent pas favorables à l’immunisation des enfants, selon une enquête menée par l’APSEF, Association pour la prévention des risques de la santé et le bien-être des enfants et des futurs parents.

Le professeur Moniotte se veut rassurant quant aux éventuels effets secondaires du nirsevimab. “Les essais réalisés ont montré que les effets secondaires étaient les mêmes que pour la molécule équivalente le palivizumab que l’on administre à grande échelle depuis des années, à savoir des éruptions cutanées et de la fièvre, voire une rougeur ou un léger gonflement au niveau de l’injection, précise-t-il. Il ne s’agit pas d’un vaccin mais d’un traitement qui interfère avec l’immunité du patient. Il n’y a aucune raison d’avoir des craintes particulières pour cette nouvelle molécule”.

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Une autre solution se profile pour prévenir les cas de bronchiolite infantile, un vaccin développé par la firme Pfizer (Abrisvo). Il doit être administré chez la femme enceinte, entre 32 et 36 semaines de gestation. Il a été approuvé en août dernier par la FDA, l’autorité américaine de la santé.
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2023-09-01 08:00:00

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