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Un suivi partagé entre l’oncologue et le médecin généraliste pour le traitement post-cancer colorectal : une approche feasible selon une étude australienne.

Un suivi partagé entre l’oncologue et le médecin généraliste pour le traitement post-cancer colorectal : une approche feasible selon une étude australienne.

Le suivi des patients ayant terminé leur traitement pour le cancer colorectal (CCR) est assuré par les oncologues, mais cela peut être coûteux et difficile en raison du temps médical nécessaire et du nombre élevé de patients à suivre. Est-il envisageable de mettre en place un suivi partagé entre l’oncologue et le médecin généraliste selon un protocole standardisé, similaire à celui utilisé habituellement dans des maladies chroniques telles que le diabète, l’asthme ou les maladies cardiaques ? Pour évaluer l’acceptabilité de cette approche de soins partagés et de ses modalités, une équipe australienne de Melbourne a mené une étude multicentrique randomisée appelée SCORE (Soins partagés des survivants du cancer colorectal).

L’étude a inclus des patients atteints et traités pour un CCR de stade I à III, qui venaient de terminer leur traitement dans les trois mois précédents. Les patients qui acceptaient de participer et dont le médecin généraliste donnait également son accord étaient assignés au suivi traditionnel (1 visite chez l’oncologue à 3, 6, 9 et 12 mois avec examen clinique et dosage de l’antigène ACE, un scanner si nécessaire à 12 mois) ou au suivi partagé (même protocole, mais avec 1 visite supplémentaire chez le généraliste à 2-6 semaines après la fin du traitement et où les visites à 3 et 9 mois étaient assurées par ce dernier). Les patients ont reçu des informations sur le protocole à suivre et sur la maladie, tandis que les généralistes ont reçu un plan de soins, des recommandations de prise en charge des patients CCR post-traitement, des problèmes couramment rencontrés et les contacts des hospitaliers à joindre en cas de besoin de conseils ou de suspicion de récidive.

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L’objectif principal de l’étude était de vérifier la non-infériorité de cette approche de soins partagés par rapport à l’approche traditionnelle assurée par l’oncologue, notamment en ce qui concerne la qualité de vie générale (score GHQ-QOL) sur une période de 12 mois ou la qualité de vie spécifique liée au CCR (score EORTC QQLQ-C30). Des questionnaires spécifiques ont été utilisés pour évaluer les critères de satisfaction, la perception des soins, les préférences et les besoins non satisfaits auprès des patients.

L’étude, qui a rassemblé 150 patients, a confirmé la non-infériorité en termes de qualité de vie et l’infériorité des coûts liés au suivi des patients via l’approche de soins partagés, par rapport à l’approche assurée par l’oncologue. Les auteurs ont également constaté que les patients étaient plus nombreux à préférer une approche partagée plutôt qu’une approche exclusivement spécialisée et que les taux de rétention sont restés élevés au cours de l’étude. Enfin, il est à noter que le taux et le délai de récidive de la maladie étaient comparables dans les deux groupes, avec un recours au dosage d’ACE comparable. Le Pr Michel Jefford a conclu que “ces données suggèrent la faisabilité du suivi des patients CCR après la fin de leur traitement comme nous l’avons auparavant décrit dans le cas du cancer de la prostate. Ce modèle de soins partagé pourrait être approprié à d’autres pathologies tumorales”. Les résultats de cette étude ont été présentés lors du congrès de l’ASCO (Société américaine d’oncologie clinique) en juin 2023 à Chicago, aux États-Unis.
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