2023-05-06 14:47:50
On l’appelle “syndrome de burn-out”, cet ensemble de symptômes déterminés par un état de stress permanent avec lequel 52% des médecins et 45% des infirmiers qui travaillent dans les services de médecine interne des hôpitaux doivent vivre avec leur travail. Ceux qui absorbent à eux seuls un cinquième de toutes les hospitalisations en Italie. Une menace pour leur santé mais aussi pour celle des patients, étant donné que travailler quand on est en burn-out, c’est augmenter considérablement les risques de faire une erreur de santé, qui en Italie sont de l’ordre de 100 000 par an.
Sondage Fadoi : un soignant sur deux est en burnout
La photographie des médecins et infirmiers “au bord de la dépression nerveuse” est fournie par l’enquête menée par Fadoi, la Fédération des internistes hospitaliers, sur un échantillon représentatif de plus de deux mille professionnels de santé et présentée à Milan lors du 28e Congrès national de la Fédération. Au total, 49,6% de l’échantillon se déclarent en “burnout”, mais le pourcentage monte à 52% lorsqu’il s’agit de médecins, pour retomber à 45% lorsqu’il s’agit d’infirmiers. Et dans les deux cas, l’incidence est plus que doublée chez les femmes, où subsiste la difficulté de concilier le temps de travail avec celui absorbé par les enfants et la famille en général. Le facteur âge influence également l’état de stress chronique, étant donné qu’en dessous de trente ans, le pourcentage de personnes en burn-out chute à 30,5 %.
Le stress est un facteur majeur dans l’apparition d’erreurs dans la voie
Et le stress est également l’une des principales causes de certaines erreurs inévitables. Une étude menée par la Johns Hopkins University School of Medicine et la Mayo Clinic du Minnesota a trouvé au moins une erreur majeure au cours d’une année chez 36% des blouses blanches burnout. Pourcentage projeté sur le total de nos médecins à partir d’un total de plus de 20 000 erreurs graves. Discours similaire pour les infirmières. Ici une série d’études internationales recueillies par la Fnopi, la Fédération des ordres infirmiers, estime que 57 % des erreurs cliniques plus ou moins graves sont commises au cours d’une année. Étant donné que appliqué au nombre d’infirmières publiques opérant en Italie en épuisement professionnel par 71 500 autres erreurs dans la phase d’assistance pour un total d’au moins 92 000, certainement un peu plus étant donné que le même opérateur peut avoir rencontré plus d’une erreur au cours de la année.
Travailler sous stress signifie tomber malade dans le service
“L’influence du burn-out sur les maladies professionnelles est désormais un fait établi par la littérature scientifique”, précise-t-il. Francesco Dentali, président Fadoi. « Le risque d’infarctus du myocarde et d’autres événements coronariens indésirables est en effet environ deux fois et demie plus élevé chez les personnes en burn-out, tandis que les menaces d’avortement vont de 20 % lorsque les heures de travail ne dépassent pas 40 heures par semaine en descendant jusqu’à 35% quand on arrive à 70. Un événement de moins en moins rare avec le sous-dimensionnement chronique des usines bio hospitalières », ajoute Dentali. Que travailler à des rythmes et dans des conditions souvent insoutenables conduit à la somatisation au final est démontré par le fait que 61% des médecins testés par Fadoi terminent leur journée de travail en se sentant “épuisés émotionnellement”. Pourcentage qui chute à 48,4 % chez les infirmières.
Désir de démissionner surtout chez ceux qui ont des responsabilités
Et le problème se fait encore plus sentir quand on assume un rôle à responsabilité. Parmi les coordonnatrices des soins infirmiers, 45 % sont en effet en burn-out et le même pourcentage envisage de démissionner dans l’année, laissant ainsi la tranchée publique encore plus sans défense, peut-être pour aller renforcer celle du privé ou d’un autre pays, d’où les salaires qu’ils viennent être même le double de ceux de notre NHS. Un sentiment de frustration, un sentiment de ne pas pouvoir continuer et un sentiment de culpabilité d’avoir dû négliger certains patients sont parmi les sentiments les plus récurrents chez les infirmières coordonnatrices. Des pourcentages légèrement inférieurs sont observés chez les coordonnateurs médicaux, où 31,8 % sont en burn-out, tandis que le pourcentage de ceux qui envisagent d’arrêter dans l’année est de 47,4 %. Ici, 80% de l’échantillon se sentent “épuisés émotionnellement”, tandis que le sentiment de frustration accompagne 60% d’entre eux et 70% ont le sentiment de ne pas pouvoir remplir adéquatement leurs fonctions.
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