Couvertures de survie sur le dos, les joues rougies et les pieds nus, les yeux encore hagards. Le soleil descend sur l’estuaire de l’Adour, à La Barre d’Anglet, lorsque les deux marins pris dans le chavirage de leur remorqueur sont évacués vers l’hôpital de Bayonne pour des examens.
Sous le choc, en légère hypothermie, mais d’apparence, indemnes physiquement…
Couvertures de survie sur le dos, les joues rougies et les pieds nus, les yeux encore hagards. Le soleil descend sur l’estuaire de l’Adour, à La Barre d’Anglet, lorsque les deux marins pris dans le chavirage de leur remorqueur sont évacués vers l’hôpital de Bayonne pour des examens.
Sous le choc, en légère hypothermie, mais d’apparence, indemnes physiquement. Aux alentours de 18 h 40, le courant est fort dans l’estuaire lorsque « Le Saint-Bernard » opère une marche arrière au cours d’un remorquage. L’endroit peut être piégeux. Il se retrouve de côté. L’embarcation, longue de 16 mètres, finit par chavirer.
Les deux marins professionnels à bord sont en danger de mort. Ils ont un réflexe salvateur. Foncer à la cale, se réfugier dans un compartiment et en refermer la trappe
Les deux marins professionnels à bord sont en danger de mort. Ils ont un réflexe salvateur. Foncer à la cale, se réfugier dans un compartiment et en refermer la trappe. Le fond du bateau se retrouve émergé. Ils ont de l’air.
Alertés, les pompiers arrivent rapidement sur place, rejoints par le sous-préfet, Fabrice Rosay, et le maire d’Anglet, Claude Olive. « Après avoir amarré l’épave à la rive, nous avions deux options, explique François Ferry, commandant de l’opération de secours. Soit faire un trou dans la coque, long mais envisageable, soit parvenir à établir un contact. C’était le plus efficace et le plus rapide. »
Cinq mètres sous l’eau
Les plongeurs scaphandriers parviennent à entendre les marins à travers la coque. Les deux hommes sont « en mode survie », mais ne semblent pas blessés.
Les secouristes s’emploient à les rassurer. « On leur a dit qu’on allait les sortir de là. » Les pompiers prennent aussi des renseignements sur la façon de les atteindre. Avant d’aller les chercher un par un.
« Les deux marins ont été courageux », salue François Ferry. Ils doivent parcourir cinq mètres sous l’eau, dans un espace confiné, en respirant à la bouteille. « Nos plongeurs sont habitués, pas eux », précise le pompier.
Un premier visage émerge à 19 h 42, sous les applaudissements d’une foule de badauds. Puis un second à 19 h 48. Les pompiers affichent le sourire du soulagement. Depuis l’alerte, plus d’une heure s’est écoulée. Aidée par la SNSM, une trentaine de sapeurs-pompiers a été engagée, avec six plongeurs. « Un au sol et cinq pouvant être engagés à tout moment », précise François Ferry. Selon le sous-préfet, une enquête devait faire la lumière sur les circonstances exactes dont l’accident.
Opération délicate
Reste désormais à dégager l’épave, prise non loin du sémaphore. La soirée s’annonçait longue jusqu’à la marée haute, aux alentours de minuit. « Nous étudions plusieurs solutions. Il faut pouvoir retourner le bateau et le vider de l’eau », expliquait Georges Strullu, pilote au port de Bayonne. L’option d’un remorquage jusqu’aux gigantesques grues, à la faveur de la marée, semblait tenir la corde. Charge ensuite aux engins, situés légèrement en amont sur l’autre rive, de retourner le remorqueur. L’opération délicate devait durer une partie de la nuit.
2023-04-17 23:10:33
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