Un rapport de l’UE appelle à passer à une alimentation plus végétale avec une quantité limitée de viande rouge

Des taxes, des interdictions et des reformulations de produits devraient être envisagées pour encourager les consommateurs à adopter une alimentation plus végétale, selon un nouveau rapport de l’UE.

Le rapport d’un groupe d’éminents scientifiques a été demandé par la Commission européenne pour soutenir la révision de la stratégie de l’UE de la ferme à la table.

Les scientifiques affirment que les gouvernements doivent introduire une gamme d’instruments politiques pour promouvoir une évolution de la consommation «vers des régimes alimentaires plus sains et plus durables».

Cela comprend davantage d’ingrédients à base de plantes et de poissons et fruits de mer provenant de stocks gérés de manière durable, avec des quantités modérées de produits laitiers faibles en gras et une quantité limitée de viande rouge, de viande transformée, de sel, de sucre ajouté et de produits d’origine animale riches en matières grasses.

Rapport

Le rapport indique que le système alimentaire actuel de l’UE est “un facteur majeur d’impacts environnementaux, en particulier la perte de biodiversité, l’eutrophisation, le stress hydrique, la dégradation des terres et le changement climatique”.

Il a déclaré qu’une « mauvaise qualité alimentaire » est liée à l’obésité et aux risques de maladie, et a ajouté :

“Alors que la réduction de la consommation de sucre et de produits d’origine animale est essentielle pour améliorer la santé, la réduction de la consommation de produits d’origine animale est la principale option d’atténuation pour réduire les impacts environnementaux.”

Les scientifiques affirment que l’orientation politique actuelle sur l’information et l’éducation des consommateurs n’est pas assez efficace et doit être mélangée à d’autres éléments politiques.

Le rapport cite des “exemples positifs” de politique, dont l’Allemagne envisageant l’introduction d’une taxe sur la viande, présentée comme une “taxe pour le bien-être des animaux”.

“Faire en sorte que les produits d’origine animale reflètent le véritable coût de leurs impacts associés est économiquement efficace et peut nécessiter la perception d’un prix du carbone sur les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’agriculture”, a-t-il déclaré.

Le rapport indique que l’impact d’une telle politique peut être “neutralisé en restituant le produit de l’impôt aux citoyens de manière appropriée”.

Les scientifiques ajoutent que les options alimentaires saines et durables devraient être bien placées dans les supermarchés et les points de restauration tels que les écoles et les cantines.

Il est également suggéré que l’industrie alimentaire soit obligée de réduire la teneur en matières grasses, en sucre et en sel malsaines et d’ajouter davantage d’alternatives à base de plantes au stade du développement du produit.

« Pour que l’Europe atteigne ses objectifs de santé et de durabilité, la façon dont nous produisons, distribuons et consommons les aliments doit changer, et cela ne peut être entièrement laissé au consommateur.

“Nous espérons que nos conseils scientifiques et nos preuves serviront de base à cela”, a déclaré le professeur Eric Lambin, membre du groupe des conseillers scientifiques en chef de la Commission européenne.