Par Marie Lemaistre
Publié le
11 Avr 24 à 18:51
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Un partenariat à plus de 500 millions d’euros d’investissements.
C’est l’accord qui vient d’être signé, jeudi 11 avril 2024entre l’entreprise belge Futerro, spécialisée dans la production de PLA (acide polylactique), un plastique biosourcé, issu du végétal et biodégradable, et la coopérative Tereos, troisième acteur européen sur le marché du sucre, de l’éthanol et de l’amidon, qui emploie déjà 175 personnes à Lillebonne (Seine-Maritime), près du Havre.
250 emplois directs à l’horizon 2027
Cet accord est fondé sur le développement d’une plateforme bio industrielle de 26,5 hectares, dédiée à la chimie verte, dans la zone industrialo-portuaire de Port-Jérôme-sur-Seine.
Il doit permettre de créer 250 emplois directs à moi‘horizon 2027. Le projet doit mener également à la création de près de 900 emplois indirects selon les estimations.
Dans le cadre de cet accord, Tereos fournira chaque année 150 tonnes de dextrosed’origine durable, puisqu’issu d’amidon de blé, produites directement sur son site de Lillebonne, vers la bioraffinerie de Futerro.
Un partenariat fondé sur le circuit court
Un système de pipeline reliera les deux sites voisins. Il est donc possible de parler de « circuit court », puisque sur un même territoire géographique aura lieu l’extraction du dextrose issue du blé et sa transformation en bio plastique.
Par cet accord de partenariat, « ce sont des débouchés nouveaux que nous créons pour nos coopérateurs », assure Gérard Clay, président du conseil d’administration de Tereos, entreprise qui engage au moins 30 millions d’investissements pour sa part.
« La logistique sera vertueuse », promet également Olivier Leducq, directeur général de Tereos, signalant que la majorité du blé transformé sera local, acheminé à 50% par voie fluviale ou par train.
Actuellement, le site Tereos de Lillebonne, transforme près de 800 000 tonnes de blé par an.
« La première et unique usine de PLA en Europe »
La plateforme qui doit voir le jour promet d’être « la première et unique usine de PLA en Europe », avance Frédéric Van Gansberghe, président directeur général de Futerro, citant une « tendance de fonds » déjà enclenchée aux Etats-Unis et en Chine avec la construction d’usines de ce type. « Mais aucune d’entre elles ne le recycle encore, fait valoir Frédéric Van Gansberghe, qui parle d’une circularité complète.
« Futerro est aujourd’hui la seule entreprise qui maîtrise l’ensemble de la filière de la production », assure-t-il.
Le début de la construction commencera, avec la pose de la première pierre, en 2025. Le projet est actuellement en pleine phase d’ingénierie.
Intégrée, la plateforme comprendra une unité de fermentation pour transformer du sucre de blé d’origine française en bioplastique. Mais aussi d’une unité de recyclage. Les sous-produits seront également destinés à l’alimentation humaine et animale.
75 000 tonnes de PLA par an
Ce projet industriel est le deuxième du groupe Futerro, qui dispose d’une usine déjà opérationnelle en Chine, produisant 100 000 tonnes de PLA par an. Si le PLA a beaucoup d’applications, « c’est aujourd’hui un tout petit marché, représentant 400 000 tonnes au niveau mondial », chiffre le président-directeur général.
Il est plébiscité notamment dans le domaine des emballages alimentaires, sacs plastiques, etc. L’objectif est que la future plateforme produise environ 75 000 tonnes de PLA par an.
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