Depuis le début de la saison, se succèdent sur le circuit Charles de Mortemart du TTTMC, à Hombourg- Budange, les meilleurs pilotes du motocross professionnel mondial. Un événement propre à crédibiliser les formidables installations thionvilloises.
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Aujourd’hui à 05:00
Jorge Prado Garcia, l’Espagnol n°1 mondial, en tête à cinq étapes du terme du classement des Grands Prix MXGP, Jeffrey Herlings, le Néerlandais aux quatre succès, le seul à tourner à Hombourg sous les 2’, mais surtout Romain Febvre, le Lorrain, deuxième du classement, qui reste sur cinq succès consécutifs, et qui a fait du circuit thionvillois la clé de sa réussite actuelle. Et qui encore ? Liam Everts, le Belge de 19 ans, fils de la légende Stefan Everts, lauréat à dix reprises du Championnat du Monde MXGP, troisième mondial en catégorie MX2, ou le n°1 tricolore Thibault Benistant, victorieux des Grand Prix de Suisse et de France, sans oublier Benoît Paturel, troisième du Mondial MX2 en 2016 et vainqueur, la même année, avec Romain Febvre et Gautier Paulin, du Motocross des Nations. Tous seront venus s’entraîner et s’éprouver sur le parcours thionvillois, l’évaluant par la même occasion.
Dessiné pour le haut niveau
« Si je transpose, c’est comme si Messi, Ronaldo et Mbappé venaient s’entraîner au stade de Guentrange, ou si Verstappen, Hamilton et Ocon nous rendaient visite », s’amuse Alexandre Goux, le fils du président du club thionvillois, victorieux en 2017, 2020 et 2021 des Six heures de Thionville, qui assure l’accueil à la demande. Évidemment comparaison n’est pas raison, mais l’on comprendra ici qu’il s’agit d’établir une échelle de valeur.
La vraie question est la suivante : qu’est-ce qui pousse de grands professionnels d’origines diverses à plébisciter le tracé thionvillois ? « Nous disposons d’un vrai terrain de motocross qui développe 1 800 mètres et qui présente toutes les caractéristiques d’un circuit de Grand Prix. À l’ancienne, avec une belle et vacharde succession de montées et de descentes en dévers, mais moderne par ses sauts et ses vagues, des camels où le saut d’appel est plus bas que la réception (saut avec trou et mur). Et la consistance du terrain peut compliquer l’affaire », explique Alexandre Goux.
Alexandre Goux présente Liam Everts, la pépite belge, le mercredi 9 août. Photo RL
« L’émulation fait avancer »
Si Prado aura fait l’expérience des tables hombourgeoises plus tôt en début de saison, avant les GP de Suisse et du Trentin où il s’illustrera, Herlings reviendra en habitué comme le jeune Everts qui, mercredi dernier disait : « Je trouve ici des conditions que je ne rencontre pas en Belgique. Même si nous avons des pilotages différents, voire opposés, Romain et moi, lui très agressif, moi plus coulé, plus lisse le tracé va nous permettre de préparer à notre manière et au mieux le rendez-vous de dimanche en Suède. J’ai tourné en 2’09, lui en 2’05. L’émulation fait avancer. »
Choisi et défendu par tant de grands noms, le Circuit Charles de Mortemart a, à l’évidence, un avenir à dessiner et un destin.
Romain Febvre : « Mon jardin secret »
Le Lorrain, résident luxembourgeois, a trouvé à Hombourg-Budange le tremplin idéal pour se projeter vers le succès et l’été du pilote de l’emblématique Kawasaki verte n°3 s’annonce flamboyant. À l’image de sa saison 2015, où le Vosgien s’était emparé du titre mondial. Sans doute Romain Febvre devra-t-il laisser la couronne 2023 à Jorge Prado Garcia, mais à force de cultiver, semaine après semaine, son jardin hombourgeois, le Spinalien de 31 ans, aura connu une montée en puissance exponentielle, après avoir remporté de haute lutte la deuxième manche du Grand Prix de France, le 21 mai.
« Je suis sur cinq victoires après avoir enchaîné les GP de Sumbava et Lombok en Indonésie, puis avoir gagné en Tchéquie, dans les Flandres et en Finlande. Mon secret ? Le travail accompli ici, à Hombourg-Budange, un circuit très difficile, très technique qui est fait de tout et qui est la copie conforme de celui de Loket, en République tchèque. Depuis que je viens ici, j’ai retrouvé la clé du succès. À cinq étapes de la fin, Prado compte 720 points, moi, 622. Il est très régulier, je suis plus agressif. »
À noter que Romain Febvre compte cinq victoires contre deux pour l’Espagnol.
2023-08-14 06:00:00
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