Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) accuse Israël de préparer l’expulsion des habitants de la bande de Gaza vers l’Égypte voisine. Il affirme que 80% des 2,4 millions d’habitants de Gaza se retrouvent déplacés, mais les autorités israéliennes démentent ces allégations.
Israël a lancé une offensive en bombardant le nord de Gaza, où les commandos du Hamas étaient entrés, et en étendant progressivement ses opérations à l’ensemble du territoire, poussant la population vers la frontière égyptienne.
Le chef de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, a déploré la concentration de civils déplacés dans une zone de plus en plus réduite, également cible de frappes, du sud de Gaza. Il accuse Israël de tenter de déplacer les Palestiniens vers l’Égypte.
Il affirme que le pilonnage du nord de Gaza et la fuite de ses habitants vers le sud ont été la première étape de ce scénario, suivie de la contrainte des civils à quitter la grande ville du sud de Gaza, Khan Younès, pour se masser à la frontière avec l’Égypte. Il prévient que si cela se poursuit, cela conduirait à une seconde Nakba.
En réponse, un porte-parole de l’organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, le Cogat, a nié ces allégations, affirmant qu’il n’y a jamais eu de projet israélien de déplacer les habitants de Gaza en Égypte.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 65e jour, a été déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza, ayant fait 1200 morts selon les autorités israéliennes. L’offensive lancée en représailles par Israël aurait fait 17 997 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.
